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Retour d’un moteur Renault en Formule 1, peut-on encore en rêver ?

A partir du 1er janvier 2026, il n’y aura plus de moteurs Renault en Formule 1. Le Losange restera impliqué dans la discipline à travers son équipe d’usine mais en utilisant le bloc d’un autre constructeur. Depuis ses débuts en 1977, seules deux périodes ont vu le nom « Renault » disparaître complètement des grilles. Absente en 1987 et 1988, la firme de Boulogne-Billancourt a opéré cachée sous les noms Mécachrome, Supertec et Playlife de 1998 à 2000. Désormais, la question est de savoir si ce troisième départ est définitif ou s’il représente un passage vers une autre époque…

La disparition du nom Renault est un choc pour tous les passionnés que nous sommes. Il faudra cependant s’y habituer, et suivre une Alpine – équipe d’usine – propulsée par un moteur Mercedes (très probablement) dès la saison 2026. L’annonce est attendue d’ici la fin de l’année, et le temps presse pour garantir une bonne intégration du bloc dans la future monoplace française. L’identité du fournisseur ne fait guère de doute, mais il faudra rattraper un certain retard alors que les concurrents ont déjà tous déjà établi des contrats.

“Je pense que tu as vu avec la publicité [de l’arrêt du moteur Renault ]”C’était une décision au niveau du groupe qui, je pense, était en préparation depuis un certain temps, avant que je rejoigne l’équipe.”déclare Oliver Oakes sur le site officiel de la Formule 1. “Je pense que cela n’a pas été une décision facile, mais je pense que l’essentiel est de vouloir le meilleur moteur de la voiture et d’évaluer quelle est la meilleure option pour l’équipe. C’est encore un travail en cours, je suis presque sûr que nous aurons des nouvelles avant la fin de l’année à partager avec tout le monde. Mais pour l’instant, c’est toujours un sujet d’actualité.

En annonçant l’arrêt du programme moteur Viry-Châtillon, Renault a confirmé la création d’une cellule de suivi. Comme ce fut le cas en 1986. A cette époque, le Losange avait maintenu des équipes et initié un projet d’étude d’un nouveau bloc en vue d’un retour imminent. Un V8, un V10 et un V12 étaient mis en compétition. La deuxième ville a convaincu puis propulsé Williams et Benetton vers de nombreux titres mondiaux.

Le cabinet de Boulogne-Billancourt souhaite garder un oeil sur la Formule 1, participer aux réunions techniques et s’assurer qu’un certain nombre de cadres internes soient au courant des dernières évolutions réglementaires. Et peut-être pousser vers des orientations qui limitent les coûts et cherchent également à développer de nouvelles technologies. La formule actuelle n’a pas la cote, avec un retour sur investissement loin d’être assuré. Des moteurs plus simples utilisant du carburant synthétique ou de l’hydrogène pourraient éventuellement convaincre d’un retour.

« À terme, la Formule 1 pourrait – qui sait – proposer une simplification technologique »» déclare Luca de Meo, PDG du groupe Renault, à propos des ambitions de la marque pour un éventuel retour. “Ils pourraient proposer par exemple un moteur sans hybridation – sans électrification – qui fait encore du bruit et qui fonctionne au e-fuel (carburant synthétique) pour l’image verte.”

L’hydrogène est un sujet important chez Alpine. D’ailleurs, au Mondial de l’Automobile de Paris cette année, la marque a présenté le concept Alpenglow Hy6. La voiture est équipée d’un V6 propulsé par ce carburant, développé par les équipes en charge de la Formule 1. Un 3,5l développant 730ch. La Flèche A pourrait utiliser ce bloc dans le cadre de son programme Endurance, où l’hydrogène pourrait faire ses débuts en 2028. Et si l’on répétait l’histoire de 1976, gagner Le Mans avec la Turbo puis entrer en Formule 1 l’année prochaine ?

Mais d’ici 2030, les perspectives sont peu encourageantes. Le seul espoir de ressentir une once d’ADN, de sang et de vibrations émanant de Viry-Châtillon est l’implication de Cadillac. Le constructeur américain souhaite se lancer en Formule 1, et cherchait déjà à s’associer à Andretti et Renault pour former une équipe. Selon la presse spécialisée, et notamment le bien informé Joe Saward, la firme de l’Oncle Sam a simplement racheté la propriété intellectuelle du moteur français, et prendrait donc la responsabilité de la suite du développement, avec une arrivée prévue pour 2028.

Peut-être le seul espoir, au moins à court terme, d’avoir un peu de Renault sur les grilles, en l’absence de projet concret aujourd’hui. Voir ce bloc évoluer aux côtés d’une Alpine-Mercedes restera néanmoins drôle. Encore une curiosité – si elle devait se confirmer – à ajouter à l’incroyable Histoire du Diamant en Formule 1…

 
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