Pecco Bagnaia a remporté sa huitième course de l’année lors du récent GP du Japon, déjà une de plus qu’en 2023. Dans l’histoire du MotoGP, seuls Marc Márquez, Valentino Rossi, Jorge Lorenzo et Casey Stoner (auxquels on peut ajouter Mick Doohan, Giacomo Agostini et Mike Hailwood pour la catégorie 500cc) ont remporté autant, voire plus, de Grands Prix dans la même saison, avec à chaque fois le titre en jeu. Toutefois, Bagnaia n’a aucune certitude d’être sacré cette année, et pour cause, puisqu’il n’est même pas en tête du championnat.
Avant les quatre derniers Grands Prix de l’année, Jorge Martín mène la danse avec dix points d’avance sur son rival, même s’il n’a remporté que trois Grands Prix. On pourrait penser que le pilote Pramac fait la différence grâce à ses succès en course sprint, sa grande spécialité, mais il en compte cinq cette année, soit un de moins que Bagnaia.
“C’est paradoxal de dire que Pecco a gagné huit courses et Jorge trois, et malgré cela il a dix points de retard au championnat”Davide Tardozzi, le team manager de l’équipe officielle Ducati, a déclaré à GPOne. “C’est une plaie ouverte, mais je pense que Bagnaia le sait bien et je suis convaincu qu’il saura apporter toute la satisfaction que lui et l’équipe méritent, car au final Pecco est conscient de la valeur de l’équipe.”
Le pilote italien a subi plusieurs chutes et quelques contre-performances, dans ce qu’il a lui-même décrit comme “championnat des erreurs” face à Martin. Bagnaia a chuté dans les sprints de Jerez, Barcelone et Silverstone, ainsi que dans les courses principales de Portimão, Aragón et Misano 2. Il a également été en difficulté au sprint du Mans et samedi au GP d’Aragon.
Martín a également payé sa part d’erreurs, avec des chutes lors des sprints du Mugello et de Mandalika, ainsi que lors des courses principales de Jerez et du Sachsenring. Il a également subi une chute lors des qualifications à Motegi.
Marc Márquez attribue ces nombreuses erreurs au niveau de performance atteint en MotoGP, qui pousse désormais à prendre de gros risques pour faire la différence. Même s’ils s’affrontent très rarement directement sur la piste, Bagnaia et Martín sont donc poussés dans leurs retranchements dans la quête du moindre gain et, du point de vue de Tardozzi, il sera très difficile de les départager.
«Jamais le vainqueur du titre ne sera aussi méritant que cette année, et le finaliste sera aussi méritant. Il y a un respect mutuel absolu entre Pecco et Martín, car tous deux connaissent leurs points forts et Pecco n’a pas peur d’affronter Jorge à Valence, où il sera très fort à domicile.
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