les enquêteurs demandent l’inculpation du président Yoon pour rébellion

les enquêteurs demandent l’inculpation du président Yoon pour rébellion
les enquêteurs demandent l’inculpation du président Yoon pour rébellion

Les enquêteurs sud-coréens ont recommandé, ce jeudi 23 janvier, l’inculpation pour rébellion et abus de pouvoir du président Yoon Suk Yeol, détenu et suspendu de ses fonctions, pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale qui a plongé le pays dans une grave crise.

Après 51 jours d’enquête, le Corruption Investigation Office (CIO), l’agence anti-corruption qui centralise les enquêtes pénales sur M. Yoon, a soumis ses conclusions au parquet.

Il a déclaré qu’il avait “décidé de demander au bureau du procureur du district central de Séoul d’engager des poursuites contre l’actuel président, Yoon Suk Yeol, en lien avec des allégations, notamment de direction d’une rébellion”.

Le parquet dispose désormais de 11 jours pour décider d’engager ou non les poursuites demandées. La rébellion est un crime passible de la peine de mort.

Dans le cadre d’une procédure distincte, M. Yoon doit assister jeudi à 14h00 (05h00 GMT) à la quatrième audience de son procès en destitution devant la Cour constitutionnelle, au cours de laquelle des témoins seront entendus sur sa prise de pouvoir.

Attitude « non coopérative »

Le 3 décembre, le leader conservateur a stupéfié la Corée du Sud en imposant brutalement la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour tenter de le museler. Il a fait volte-face quelques heures plus tard, à la suite d’un vote de députés réunis en urgence et sous la pression des manifestants.

Onze jours plus tard, M. Yoon a été saisi du pouvoir par l’Assemblée nationale, qui a adopté une motion de destitution contre lui, actuellement examinée par la Cour constitutionnelle.

Après avoir résisté à une première descente sur ordre des autorités, M. Yoon a été arrêté et placé en détention le 15 janvier. Un fait inédit pour un chef d’Etat sud-coréen en titre, qu’il reste officiellement jusqu’à la décision de la Cour constitutionnelle.

Depuis son placement en détention provisoire, M. Yoon, qui dit ne pas reconnaître la légalité de l’enquête le visant, continue de rejeter les convocations du CIO. Il “a constamment maintenu une attitude non coopérative”, a déclaré aux journalistes Lee Jae-seung, directeur adjoint du CIO.

Les services de sécurité de M. Yoon « ont empêché les perquisitions et les saisies, y compris l’accès à des appareils de communication sécurisés tels que des téléphones confidentiels », a poursuivi M. Lee.

Compte tenu de l’attitude du président déchu, le CIO a jugé qu’il serait « plus efficace » de confier l’affaire au parquet, qui pourra le mettre en examen.

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En réponse, l’équipe juridique de M. Yoon a exhorté jeudi l’accusation à « mener une enquête qui respecte la légitimité juridique et une procédure régulière ».

« Abusé de son autorité »

Dans les conclusions de son enquête, le CIO a déclaré que M. Yoon avait « abusé de son autorité en forçant les policiers de l’unité de garde de l’Assemblée nationale et les forces de la loi martiale à accomplir des tâches qui dépassaient leurs fonctions ».

Dans la nuit du 3 décembre, M. Yoon aurait ordonné à l’armée de prendre d’assaut le Parlement et d’empêcher les députés de voter une résolution appelant à la levée de la loi martiale.

Selon les enquêteurs sud-coréens, M. Yoon a également « fait obstacle à l’exercice du droit des législateurs d’exiger la levée de la loi martiale ».

M. Yoon nie avoir ordonné à l’armée de « retirer » les députés du Parlement pour les empêcher de voter contre la loi martiale.

Lui et son équipe juridique tentent de défendre l’idée que la déclaration de la loi martiale était nécessaire face à la fraude électorale, l’opposition ayant remporté haut la main les élections législatives d’avril 2024. Avec une écrasante majorité à la clé. au Parlement.

La Cour constitutionnelle doit décider d’ici la mi-juin si elle confirme la destitution du leader conservateur ou si elle le réintègre dans ses fonctions.

En cas de destitution, une nouvelle élection présidentielle doit être organisée dans un délai de 60 jours.

La crise prolongée a poussé la Banque centrale à abaisser lundi ses prévisions de croissance économique pour 2025 à 1,6%-1,7%.

Dès le quatrième trimestre 2024, la croissance du PIB de la quatrième économie d’Asie a ralenti à 0,1 %, son taux le plus bas de l’année.

 
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