La crise des dépassements menace la promesse spectaculaire de la saison 2025.

La crise des dépassements menace la promesse spectaculaire de la saison 2025.
La crise des dépassements menace la promesse spectaculaire de la saison 2025.

Alors que la Formule 1 se dirige à toute vitesse vers la saison 2025, les fans et les équipes se préparent pour ce qui pourrait être l’un des championnats les plus disputés depuis des années. Avec Red Bull, McLaren, Ferrari et Mercedes tous à égalité après une fin de saison 2024 passionnante, il y a tout lieu de s’attendre à des étincelles au sommet. Mais sous la surface se cache un problème croissant qui menace de perturber le spectacle : la crise de l’air pollué dans le sport.

La promesse autrefois célébrée de courses plus serrées apportées par les voitures à effet de sol en 2022 s’est progressivement détériorée, laissant les pilotes affronter non seulement leurs rivaux, mais aussi des turbulences, des pneus en surchauffe et une portance compromise. Les chiffres dressent un tableau sombre : les dépassements sont tombés à 788 passages en 2024contre 858 en 2023, malgré un calendrier plus long. Ce déclin a suscité de sérieuses inquiétudes quant à savoir si la saison 2025 de tiendra ses promesses en tant que classique moderne.


Du rêve au dilemme : l’évolution des voitures à effet de sol

Lorsque la F1 a introduit la réglementation sur l’effet de sol en 2022, l’objectif était clair : permettre aux pilotes de se suivre de plus près et encourager les batailles roue contre roue. Pendant un moment, ça a fonctionné. Les pilotes ont salué l’amélioration de leur capacité à suivre le rythme de leurs concurrents, et les fans ont apprécié l’augmentation du drame sur la piste.

Mais au cours des deux dernières saisons, les équipes ont poussé le développement aérodynamique dans des directions qui privilégient la performance plutôt que la capacité de combat. Des domaines clés comme panneaux de bout d’aile avant, bords de plancher, conceptions de diffuseurs et mobilier de roue avant ont évolué pour générer plus d’appui, mais au détriment d’un air plus pur pour les voitures qui suivent.

Cela a créé un épée à double tranchant : Non seulement les voitures perdent de l’adhérence lorsqu’elles suivent de près, mais elles surchauffent également leurs pneus, rendant les batailles soutenues presque impossibles.


Les conducteurs disent : « C’est comme traverser une tempête »

La frustration croissante des pilotes est palpable. De la perte d’appui à la lutte contre la surchauffe des pneus, nombreux sont ceux qui ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’état actuel de la course.

Lors de la finale de la saison à Abu Dhabi, le moment fou d’Oscar Piastri derrière Yuki Tsunoda a souligné à quel point l’air turbulent était devenu dangereux. “C’est comme traverser une tempête”, a déploré un pilote après la course.

Les données le confirment : les dépassements par course sont tombés à 32,8 en 2024contre 39 en 2023. Après ajustement pour tenir compte des courses constantes au cours des trois dernières saisons, la tendance est encore plus prononcée : 741 passes en 2022 sont tombées à seulement 636 en 2024.


La FIA admet ses erreurs

Nikolas Tombazis, directeur des monoplaces de la FIA, a reconnu les lacunes de la réglementation actuelle. “Nous pensons que certaines zones de la voiture n’étaient pas aussi strictement réglementées qu’elles auraient dû l’être”, a-t-il déclaré, soulignant les défauts qui ont permis aux équipes de développer des composants générateurs d’air. perturbé.

La FIA se concentre désormais sur les leçons de ces erreurs, avec des promesses de meilleure performance en termes d’air perturbé dans le cadre de la réglementation 2026. De nouveaux concepts comme panneau de fluxconçu pour atténuer l’air perturbé provenant des roues avant, devrait améliorer considérablement la situation.


2025 sera-t-il à la hauteur des attentes des fans ?

Bien qu’il y ait de l’optimisme pour un championnat 2025 très disputé, le problème de l’air sale pourrait ternir le spectacle. Il est peu probable que les équipes renoncent aux développements qui génèrent de l’air perturbé, et même les améliorations apportées aux composés des pneus pour 2025 ne parviendront probablement pas à compenser pleinement les défis.

Le responsable de la F1 chez Pirelli, Mario Isola, a souligné l’équilibre nécessaire : « Si nous réduisons trop la dégradation, tout le monde peut pousser, mais les stratégies deviennent unidimensionnelles. Malheureusement, le leader profite davantage du plein air, ce qui rend la tâche des voitures derrière encore plus difficile.


Un éclair d’espoir pour 2026

Alors que les perspectives pour 2025 restent incertaines, la FIA s’engage à garantir que la prochaine ère de la F1 tienne ses promesses. LE Règlement 2026 visent à combler les lacunes et à créer des voitures qui génèrent beaucoup moins d’air turbulent, rapprochant potentiellement le sport de sa vision d’une course intense, roue contre roue.

Comme le résume Tombazis : « Nous pensons que les voitures de 2026 seront nettement meilleures en termes d’aspiration, et dépasseront même les niveaux de 2022, lorsque ces réglementations ont été introduites pour la première fois. »


Le temps presse

À l’approche de la saison 2025, les enjeux n’ont jamais été aussi élevés. Les meilleures équipes de F1 réaliseront-elles une saison inoubliable, ou le dilemme de l’air sale privera-t-il les fans des batailles à couper le souffle dont ils rêvent ? Une chose est sûre : la lutte pour le titre n’est peut-être pas la seule bataille à laquelle la F1 sera confrontée cette année.

 
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