DÉCRYPTION – L’avant-centre international portugais de 23 ans a fait du bien, beaucoup de bien, au Paris-SG, mardi à Salzbourg. Son retour ouvre de nouvelles perspectives.
Un but lors des trois derniers matches. C’est un PSG incertain sur le plan offensif qui se déplaçait à Salzbourg mardi, lors de la sixième journée de Ligue des Champions. Pour dominer, multiplier les passes et occuper le camp adverse, il y a du monde. Marquer, un peu moins… Un blocage psychologique ? “Non, mais on s’est posé beaucoup de questions”admet Bradley Barcola. Des questions qui ont, en partie, trouvé réponse à la Red Bull Arena. Et ce même si le faible niveau de l’équipe autrichienne invite à relativiser les analyses et les éloges, individuellement ou collectivement.
Les maux de ce PSG sont bien connus. Antoine Kombouaré les résumait il y a quelques semaines, après PSG-Nantes (1-1) : « Leurs défauts ? Efficacité, réalisme. Il (Luis Enrique) a toujours dit : « Je ne veux pas d’un buteur de 50 buts », il veut plusieurs buteurs. Aujourd’hui, c’est là que réside le problème.»a relevé l’entraîneur des Canaris, ajoutant qu’il manquait aux Parisiens. « être plus meurtrier dans la surface de réparation ». L’ancien défenseur du PSG a ajouté que Gonçalo Ramos pourrait représenter au moins une partie de la solution : “Il fait son grand retour, il faut lui laisser un peu de -”. “Casque d’or” il y avait tout partout. La preuve mardi. Preuve par neuf.
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La fin de la malédiction
Avec le Portugais comme point de fixation, une cible pour les centres mais pas que, le PSG, facile vainqueur (0-3), semblait plus cohérent que ces dernières semaines. Dans ce schéma, Luis Enrique attend plusieurs choses de son 9 : faire des efforts défensifs et mettre la pression dès la première relance adverse, garder le ballon sous pression mais aussi et surtout marquer. En voyant l’ancien de Benfica diriger la tête vers le but adverse dès la 10e minute, on pourrait commencer à douter du dernier point. Et encore plus en voyant Ramos marquer un but tout fait à moins de six mètres, à la 24e minute. La malédiction. A cette époque, Kylian Mbappé était encore le dernier attaquant à marquer en C1 pour le Paris Saint-Germain. C’était à la mi-avril, lors des quarts retour, contre le Barça (victoire 4-1).
Toutes les séries ont une fin. Y compris les pires. Centre de Barcola, tête de l’excellent Achraf Hakimi et Ramos qui se détache pour marquer d’une frappe de l’extérieur de la droite, en prolongation, alors que le ballon était destiné à s’échapper du cadre. Un but d’avant-centre. Une première en C1 avec Paris pour le joueur de 23 ans, qui en avait marqué quatre avec Benfica.
« Un clic ? Je pense que ça va cliquer. Nous étions en difficulté devant le but adverse depuis quelques matchs. Marquer trois buts à l’extérieur, c’est très bien et j’espère que cela continuera.constate Bradley Barcola, très actif mais maladroit dans le dernier geste de mardi. Aligné sur la droite à la place d’Ousmane Dembélé suspendu, Kang-in Lee ne s’est pas montré très dangereux, hormis un joli tir qui a touché la lucarne en première période. Randal Kolo Muani et Marco Asensio ont assisté au spectacle depuis le banc, tandis que Désiré Doué, passeur décisif sur le but de Nuno Mendes et buteur lui-même en fin de match, a fait le spectacle sur le sol autrichien.
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C’est un finisseur, il apporte de la continuité.
Luis Enrique
De quoi imaginer des lendemains radieux. Ou du moins retrouver un petit sourire. En tout cas, le PSG ne pourra rien espérer sans des attaquants décisifs dans la zone de vérité, c’est sûr. Dans cette idée, le retour de Gonçalo Ramos est évidemment une excellente nouvelle. Et ce même si Luis Enrique répond simplement et sèchement “non” lorsqu’on lui demande si l’apport du natif d’Olhão change le jeu de son équipe. « Il ne change pas notre jeu. C’est un finisseur. Ça apporte de la continuité, c’est un autre profil”a soutenu l’entraîneur espagnol en conférence de presse.
Interrogé avant la rencontre, également en conférence de presse, Bradley Barcola avait cependant une autre vision des choses : « On sait qu’on est plus présents dans la surface sur les centres avec lui. Cela nous donne plus de confiance dans la zone adverse. Nous pouvons centrer. Il est également bon dos au jeu. Mais quand il s’agit de centres, c’est bien d’avoir un joueur dont on sait qu’il peut couper au premier poteau, qui est vraiment dans la surface. C’est bon.”
Luis Enrique n’a probablement pas l’intention d’exclure complètement l’option du faux 9. D’ailleurs, l’entrée de Doué à la place de Ramos a contribué à dynamiser la fin de match. En attendant, Gonçalo Ramos apporte quelque chose que ni Barcola, ni Dembélé, ni Lee ou Asensio n’ont : c’est un buteur. Il l’a dans le sang. Il pense but. Il rêve d’un but. Il mange volontairement. Certes, ce n’est pas Erling Haaland. Et on ne sait pas encore vraiment quel est son potentiel. Finalement, il n’a que peu joué l’an dernier dans “Champions”. Pourtant, Paris n’a pas mieux dans ce registre. D’autant que « Kolo » est en cave. Pour lui, il vaudrait mieux trouver une porte de sortie au mercato hivernal.
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Une carte à jouer
Gonçalo Ramos a une vraie carte à jouer à Paris. Un boulevard en fait. Une opportunité en or. Victime d’une blessure à la cheville lors de la première journée de Ligue 1, il n’est revenu à Munich (défaite 1-0) que le 26 novembre. Titulaire mais silencieux face à Nantes (1-1) et Auxerre (0-0), il a fait ce qu’il a fait. est payé pour faire ce pour quoi le PSG a parié 80 millions d’euros : marquer.
Et si ça peut donner des idées aux autres joueurs offensifs, les débloquer, leur enlever la pression, ce ne serait pas un luxe. “C’est très bien pour eux, pour nous, pour l’équipedit Joao Neves à propos du succès de Ramos et Doué mardi. Mais que ce soit les attaquants, les milieux ou le gardien qui marquent, le plus important c’est que le PSG gagne.. Et le milieu de terrain portugais d’ajouter : « Il faut s’adapter, avec un vrai 9 ou un faux 9. Notre jeu change dans cette situation. En tout cas, je suis très content pour Gonçalo et pour les trois points”. Il ne reste plus qu’à confirmer. Contre City et Stuttgart en C1, en début d’année, mais aussi contre Lyon, Monaco et Lens pour terminer 2024.