Sur le papier, entre une écurie Aston Martin Racing dirigée par un riche homme d’affaires et acquise, pour ainsi dire, afin d’offrir un bon siège de pilote à son fils ; et un mythe comme Ferrari, avec le pilote le plus titré de tous les temps, il n’y avait pas de photo…Et pourtant, pour son ultime défi en F1, Adrian Newey a bel et bien choisi de rejoindre Lawrence Stroll et le tandem de pilotes composé de Fernando Alonso et Lance Stroll.
Adrian Newey formera-t-il un trio « magique » avec Verstappen et Honda ?
Alors évidemment, le talentueux designer a tenu à expliquer ce choix qui va bien au-delà d’une nationalité commune avec la marque britannique, dont l’aura, au Royaume-Uni, est proche de celle de Ferrari en Italie. Étonnamment, Newey fait un parallèle entre Lawrence Stroll et d’anciens chefs d’équipe de la vieille école de F1 tels qu’Eddie Jordan, Frank Williams, Ron Dennis. Il va plus loin en admettant avoir été séduit par le caractère passionné de l’homme en question.
« Je pense que pour ma part, j’ai été très flatté par le nombre d’équipes qui m’ont approché. J’ai eu des discussions avec certaines de ces équipes, pas toutes. En fin de compte, c’est devenu un choix très clair et naturel, pour toutes les raisons que j’ai évoquées plus tôt dans l’exposé.» déclare Adrian Newey, dans une interview relayée par le site officiel de la F1.
« Vers la fin avril, j’ai décidé que je devais faire quelque chose de différent. J’ai passé beaucoup de temps avec Mandy, ma femme, à discuter de la suite… Que faisons-nous ? Allons-nous faire le tour du monde à la voile ? Est-ce que je fais quelque chose de différent ? Nous avons pris du temps. J’ai senti que j’avais de la chance d’avoir réalisé ce à quoi j’aspirais depuis l’âge de 10 ou 12 ans, c’est-à-dire être simplement designer – je ne connaissais même pas le mot ingénieur – dans le sport automobile.»
“Je peux honnêtement dire que tout le reste a été un bonus, puisque j’y suis parvenu d’une manière ou d’une autre dès la sortie de l’université. Bien sûr, je ne m’attendais pas à quelque chose de semblable à ce dans quoi j’ai eu la chance de participer. Mais il faut être honnête avec soi-même et rester frais, alors j’ai senti que j’avais besoin d’un nouveau défi.»
“Laurent [Stroll] et je me suis connu de temps en temps au fil des années, nous nous croisons souvent en salle de sport, notamment lors de courses au Moyen-Orient et en Extrême-Orient. Lorsque j’ai annoncé à tout le monde que je quitterais l’ancienne équipe, j’ai été très flatté d’avoir beaucoup d’approches de différentes équipes, mais vraiment la passion, l’engagement et l’enthousiasme de Lawrence étaient très attachants, c’est très convaincant. », poursuit-il.
“La réalité est que si vous remontez 20 ans en arrière, ce que nous appelons aujourd’hui les chefs d’équipe étaient en réalité les propriétaires des équipes, Frank Williams, Ron Dennis, Eddie Jordan, etc. À l’ère moderne, Lawrence est en fait le seul propriétaire d’équipe réellement actif. . C’est un sentiment différent quand on a quelqu’un comme Lawrence impliqué comme ça, c’est un retour au modèle de la vieille école. Et avoir la chance d’être actionnaire et partenaire, c’est quelque chose qui n’a jamais vraiment été, ou qui ne m’a jamais été proposé auparavant. C’est [une opportunité] que j’attends avec impatience. C’est devenu un choix très naturel», conclut l’Anglais, toujours employé par Red Bull Racing jusqu’à la fin de la saison en cours.
C’est donc Fernando Alonso qui bénéficiera des talents de l’intéressé, peut-être en vue d’une couronne définitive pour l’Espagnol, qui devra tirer sa révérence sous peu, compte tenu de son âge. Sachant que, déjà, le spectre de l’arrivée de Max Verstappen se fait sentir. Histoire de recréer un trio magique composé de Newey et Verstappen mais aussi de Honda, qui rejoindra l’aventure dès la saison 2026…
Article publié à 5h45, le 10/05/2024
