A Singapour, Lewis Hamilton a démarré la course en pneus tendres, et il a été le seul à le faire en tête de la grille. Le pilote Mercedes F1 révèle qu’il s’est battu en interne pour que la décision ne soit pas prise, et pour pouvoir démarrer en pneus médiums.
« Ce n’était pas drôle » Hamilton a déclaré. « Nous nous sommes rencontrés le matin avant la course et la veille, ils avaient déjà mentionné qu’ils aimeraient séparer les voitures.
« J’étais un peu perplexe car par le passé, lorsque nous étions dans cette position, si George s’était bien qualifié, comme il le fait habituellement, et que je n’étais pas dans le top 10 ou quelque chose comme ça, alors nous partagions nos stratégies. »
« Mais quand nous étions si proches, je n’ai pas trouvé le bon chemin et j’ai lutté autant que j’ai pu pour chausser les mediums, mais l’équipe n’arrêtait pas de me suggérer de passer aux tendres. Quand ils ont enlevé les housses de pneus, tout le monde était en mediums. »
Le Britannique n’a pas aimé découvrir cela et a perdu tout espoir : « J’étais tellement en colère. À partir de ce moment-là, j’étais frustré. J’ai fait de mon mieux pour suivre les gars devant moi, mais ils étaient trop rapides. »
« J’ai ensuite essayé de faire durer ce pneu le plus longtemps possible. J’ai dû m’arrêter au 17e tour et j’ai su à partir de ce moment-là que la course était terminée pour moi car le pneu dur allait être difficile à utiliser dans cette chaleur. »
« Nous avons eu du mal à équilibrer la voiture tout le week-end. Nous avons changé tellement de choses. Nous avons fait de très bonnes qualifications, mais malheureusement la course a été trop difficile pour nous. »
Wolff reconnaît également l’erreur de Mercedes
Toto Wolff lui-même a reconnu que Mercedes F1 avait fait une erreur, même si l’équipe était convaincue que ce serait plus intéressant, compte tenu des éditions passées du Grand Prix de Singapour.
« Nous avons pris une décision en nous basant sur les courses historiques de Singapour, où il s’agit en gros d’une procession, à la manière de Monaco, et nous pensions que le pneu tendre lui donnerait une chance au départ. C’était pratiquement la seule opportunité de dépassement. »
« C’était une mauvaise décision que nous avons prise tous ensemble. Cela semblait être une bonne décision, mais avec la dégradation du pneu arrière, il n’y avait qu’une seule solution : reculer. Il y avait donc une logique derrière cette décision, mais elle était évidemment contraire à ce que nous aurions dû décider. »
« Et cela ne cache pas le fait que la voiture est trop lente. C’était une très mauvaise course de notre part. Il ne s’agit pas de regarder les positions, quatrième et sixième, ce n’est pas bon, surtout quand on part troisième et quatrième. »
