La modernisation du métro m1 entre Lausanne-Flon et Renens ne se concrétisera pas avant 2032, au mieux. La conseillère d’Etat vaudoise chargée des infrastructures, Nuria Gorrite, a expliqué que le projet n’était pas encore «suffisamment mature», notamment pour obtenir un financement de la Confédération.
Mardi devant le Grand Conseil, en réponse à une question orale du député Hadrien Buclin (PE), le ministre a rappelé qu’il subsistait des “divergences d’opinion” entre le Canton et les communes de l’ouest lausannois au sujet de l’aménagement de la m1. Des études exploratoires ont certes été menées, mais laissant « de nombreuses questions sans réponse ».
Nuria Gorrite a souligné que «les variantes sur la table» ont des coûts qui vont presque «doubler», avec potentiellement des investissements «bien au-delà du milliard de francs» pour le canton. Un chiffre qu’elle a donné « avec beaucoup de réserves » au vu des incertitudes actuelles.
Aujourd’hui, l’objectif est que le Canton et les communes se mettent d’accord sur « une variante d’aménagement » pour le m1. Celui-ci doit répondre aux besoins « de manière équilibrée et proportionnée », répondre à des exigences techniques et avoir « un coût acceptable », a poursuivi le conseiller d’Etat socialiste.
Classes décalées
Selon elle, le Conseil d’Etat n’a “aucune volonté” de retarder la modernisation du m1. La ministre a même affirmé avoir « acquis la conviction » que le projet devait permettre « une augmentation significative de la capacité de la ligne, de l’ordre de 50 % ». Le projet n’a toutefois pas actuellement “le niveau de maturité nécessaire” pour obtenir un financement de la Confédération, a-t-elle ajouté.
-Si Canton et communes parviennent à se mettre d’accord, et si les études et démarches sont ensuite menées “à un rythme soutenu”, le projet pourrait être pris en compte pour la période de financement suivante entre 2032 et 2036, a jugé Nuria Gorrite.
Entre-temps, le gouvernement a déjà « anticipé » des mesures pour atténuer les problèmes de saturation du m1. Il s’agirait par exemple d’étaler les horaires de cours de l’UNIL et de l’EPFL, dont les étudiants se pressent dans le m1 à certaines heures précises. Un accord de principe des deux universités a déjà été obtenu, a révélé Nuria Gorrite. Elle a ajouté que le désengorgement de la M1 passera également par le développement des lignes de bus.
ats/fgn
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