« Vendredi, c’est ma mère en déambulateur qui devait récupérer ma fille avec des béquilles à l’école. Vous pouvez imaginer ! A l’origine de cette situation incongrue, le refus du Groupe intercommunal d’activités périscolaires (GIAP) de prendre en charge un enfant pendant la pause déjeuner. De quoi faire hurler sa mère. Exaspérée, elle raconte : « Ma fille s’est foulée le pied à cause d’une chute à ski le 3 janvier. Elle est donc avec des béquilles. On m’a demandé de trouver un fauteuil roulant pour pouvoir me rendre plus facilement à la cantine scolaire, et c’est ce que j’ai fait.
Quelques jours plus tard, le GIAP annonçait qu’une aide particulière devait être organisée pour la petite fille. Une demande qui transite par le Département de l’Instruction Publique. « En attendant une réponse, ma fille a été privée de cantine pendant trois jours. En gros, surmontez-vous ! Mon mari et moi travaillons à 100% sans possibilité de télétravail. Mes beaux-parents sont à l’étranger et ma mère est en très mauvaise santé. Ma fille n’a nulle part où aller. Faute de solution, l’enfant s’est présenté au travail après l’école et a finalement été pris en charge pendant deux jours. Mais jeudi dernier, « le gérant a menacé d’appeler les services sociaux si ma fille était encore là le lendemain. Alors, j’ai renvoyé ma mère malade.
Le jour même, le résultat de la demande est arrivé : aucune aide n’a pu être trouvée pour l’enfant de 9 ans. « Que suis-je censé faire ? Il lui reste encore une semaine avec des béquilles et cela pourrait être prolongé. On me parle du Petit Chaperon Rouge, mais ils ne prennent pas des postes de moins de 3 heures. En plus, cela coûte un bras et une jambe.
La mère dénonce un système qui ne prend pas en compte les obligations professionnelles des parents. « Nous ne devrions être ni les premiers ni les derniers dans cette situation. Pourquoi aucune solution ne nous est proposée ? En 2023, une mère célibataire dénonçait déjà cette pratique GIAP.
-Contactée, la directrice, Floriane Demont, a expliqué que « le GIAP ne peut en aucun cas répondre à toutes les situations individuelles. Le parcours de garde périscolaire implique de nombreux déplacements et une certaine autonomie des enfants. Nous ne pouvons donc pas accueillir un enfant ayant un besoin individuel spécifique qui ne peut pas s’inscrire dans une prise en charge collective.
Elle a précisé que les enfants avec des béquilles ne sont pas « refusés » et a ajouté : « Nous reportons temporairement l’accueil jusqu’à ce qu’une AIS (ndlr : assistantes d’insertion scolaire) soit possible. Le système fonctionne dans la grande majorité des cas, mais il n’est pas toujours possible pour le canton de trouver l’AIS tant pour l’école que pour le GIAP là où cela est nécessaire.» Elle estime qu’en raison des délais (lire ci-dessous), ce type de situation représenterait un à deux cas par an sur environ 30 000 enfants en milieu périscolaire.
Une solution a été trouvée lundi
Dans le cas de cette petite fille, le GIAP nous a informé lundi matin que le problème avait été résolu. “Un accompagnement complémentaire a été trouvé ce matin afin d’accueillir l’enfant aujourd’hui comme d’habitude au sein de l’accueil collectif.” Insistant sur le fait que le GIAP ne refuse aucun enfant aux activités périscolaires, Floriane Demont a souligné : “L’accompagnement n’est suspendu que temporairement le temps que nous trouvions l’accompagnement nécessaire pour intégrer un enfant dans un tel cas.” De son côté, la mère de l’écolière a confirmé avoir reçu un message l’informant qu’une solution avait été trouvée, mais « sans préciser la date » et jusqu’à quand. Et de conclure : “C’est quand même dommage qu’il ait fallu prévenir la presse pour que ça bouge.”
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