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“L’alcool sans alcool est une idée absurde et pourtant c’est l’un des rares marchés où la demande est supérieure à l’offre”

Les vins sans alcool, la nouvelle tendance du marché : « Les grosses machines se mettent en route »

« L’alcool sans alcool est une idée complètement absurde. dit-il en souriant, et pourtant, c’est l’un des rares marchés où la demande est supérieure à l’offre. Alors que la consommation de boissons alcoolisées a diminué de moitié dans le monde au cours des 50 dernières années, le marché des boissons sans alcool constitue un marché de niche en croissance rapide.

mouette

« Pour fabriquer une bouteille de Botaniets, il faut 7 jours ; pour faire un gin traditionnel, il faut 4 heures.

Et voici Alexandre Hauben qui se plonge dans les travaux de son arrière-arrière-grand-père, un certain Georges Niets, relatifs à la botanique et à la distillation. « Cent vingt ans plus tard, nous nous sommes inspirés du travail de Georges et avons travaillé pendant un an et demi avec des distillateurs pour arriver au Botaniets, un gin triple distillé qui contient 0,0% d’alcool et est vendu à 35 euros la bouteille. » « Pour nous, le premier ingrédient n’est pas l’eau mais le gin désalcoolisé »indique le PDG, qui ajoute : « Pour fabriquer une bouteille de Botaniets, il faut 7 jours ; pour faire un gin traditionnel, il faut 4 heures.

En passant par les dirigeants

Fin 2019, Alexandre Hauben offrait ses 100 premières bouteilles de Botaniets aux chefs. « À la fin de la semaine, j’avais tout épuisé. Les patrons voulaient le mettre à leur menu.» Il a fondé NietsCo début 2020 et a donc lancé son gin 0,0% fabriqué aux Pays-Bas, désalcoolisé en Belgique, mis en bouteille à Gand et stocké à Nivelles et Houdeng-Goegnies dans le Hainaut, alors que l’entreprise est basée à Bruxelles. Havaniets arrive en 2022, un « Du rhum dominicain désalcoolisé et vieilli 5 mois en fûts de chêne, encore une fois à 35 euros. Les 1000 premières bouteilles ont disparu en 20 minutes… ». NietsCo distribue également French Bloom, un vin mousseux français sans alcool, Bacanha, une marque de sirop biologique, et Acala, un thé mousseux fermenté.

“La consommation d’alcool est normalisée, parfois même sur le lieu de travail”

Alexandre Hauben a démarré avec ses fonds propres. Une première levée de fonds de 350 000 euros a lieu en 2021. Une deuxième, pour 1,5 million, suit fin 2022 et une troisième levée de fonds de 1,8 million vient d’être bouclée avec une augmentation de capital à la clé, de quoi donner les moyens à la société de continuer à se développer. Alexandre Hauben reste l’actionnaire majoritaire. Il est entouré d’un fonds d’investissement luxembourgeois, finance&invest.brussels (4%) “et famille et amis qui y a cru. »

Quinze pays supplémentaires

En 2024, l’entreprise, qui emploie 5 personnes, a vendu 200 000 bouteilles, a « atteint le seuil de rentabilité » et un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros. Selon les prévisions, ce chiffre devrait doubler cette année et dans les années à venir, précise le patron. Les produits sont disponibles en Belgique dans 1000 points de vente horeca, « hôtels, restaurants et bars de qualité »chez Delitraiteur pendant 3 ans et chez Delhaize pendant 6 mois. Les marques sont également présentes au Luxembourg, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en et plus récemment aux Etats-Unis, en Floride et à New York, « une étape majeure pour nous ». Avec pour objectif d’atteindre 6 États dans un avenir proche. “Quand on va dans un pays, c’est avec l’ambition d’être la référence des spiritueux premium sans alcool.”

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Pour passer de 10-15 pays à 50, il faudra une alliance avec un industriel.»

La Belgique représente encore 85% du chiffre d’affaires. Il devrait représenter 50 % du chiffre à partir de mi-2026. La part des ventes sur Internet devrait rester autour de 5%. Sachant également que les ventes lors du Dry January et du Mineral Tour en février montent en flèche.

De Jupiler à Cara : les bières sans alcool gagnent du terrain

« Lors du salon BCB de Berlin en octobre, nous avons reçu des demandes d’ouverture dans 15 pays supplémentaires »se réjouit le PDG qui est actuellement en discussions avec les Émirats arabes unis. « Pour passer de 10-15 pays à 50, il faudra une alliance avec un industriel »souligne encore ce patron passionné. Qui rêve aussi d’ouvrir un jour « la première distillerie sans alcool d’Europe, à Bruxelles où j’ai grandi ».

En attendant, Alexandre Hauben lancera les Apériniets en février« un spritz de grande qualité produit en Italie » et, fin 2025, un Glenniets, « un whisky sans alcool fabriqué en Ecosse ».

 
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