La succession de l’ancien « roi des bidonvilles » réclame 500 000 $ au Curateur public… pour n’avoir pas bien entretenu sa maison alors qu’elle était sous sa protection.
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«La diminution de valeur n’est aucunement attribuable à la vétusté ou à l’usage normal de la propriété, mais plutôt à une administration défectueuse du Conservateur marquée par la négligence», est-il soutenu dans la poursuite déposée cette semaine au palais de justice de Montréal. .
Robert Sebag a fait les manchettes à de nombreuses reprises dans les années 2000 en raison des conditions insalubres dans lesquelles il a laissé son imposant portefeuille immobilier à Montréal. Il est alors surnommé le « roi du bidonville ».
Robert Sebag était surnommé « le roi du bidonville »
Archives Journal de Montréal
Il a vendu la grande majorité de ses immeubles vétustes, remplis de moisissures et de vermine, dans les années suivantes pour se reconvertir dans des immeubles en copropriété avant de décéder en novembre 2023.
Administrateur immobilier
Le Curateur public a été nommé administrateur des immeubles en 2019, lorsque le promoteur immobilier a été déclaré inapte. Parmi eux se trouvait la résidence principale de Sebag, située sur le chemin Sunset à Mont-Royal.
«Le bâtiment était en bon état d’habitabilité, présentait une usure normale et avait une durée de vie satisfaisante», indique-t-on.
Le conservateur fut responsable des bâtiments jusqu’en 2022, date à laquelle ses enfants furent nommés tuteurs.
Durant cette période, la maison de Sebag a été à son tour affectée par des infiltrations d’eau et de la vermine, « provoquant ainsi un degré élevé de dégradation de la propriété », indique le procès. Les murs et plafonds de certaines pièces seraient à refaire, tout comme un mur de garage et le grenier.
Diminution de la valeur
Selon un rapport d’évaluation, la valeur marchande de la maison ancestrale aurait été de 2,2 millions de dollars si elle avait été adéquatement entretenue.
Initialement mis en vente pour 1,5 M$, l’immeuble a finalement été vendu 140 000 $ de moins en 2023.
« Le mauvais état du bien a dissuadé les acheteurs potentiels de faire des offres correspondant à la valorisation initiale », déplorent les héritiers de Robert Sebag.
Ils réclament donc 500 000 $ au conservateur, car celui-ci « a manqué à ses fonctions en n’assurant pas la conservation du bâtiment et en négligeant d’effectuer les réparations nécessaires ».
Cette maison, dont la construction remonte au 18èmee siècle, aurait échappé à la démolition au printemps dernier, selon Devoir.
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