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Mark Carney et François Legault : expérience, expertise et espoir

C’était fascinant de voir François Legault devant les caméras mercredi à Ottawa. Il sortait de sa réunion avec tous les premiers ministres, où il avait joué un rôle clé.

Il a expliqué que tout devait être sur la table dans l’éventuelle réponse à Donald Trump. Cela comprenait un gel des exportations d’Hydro, si nécessaire.

Nous avons ressenti la confiance de ce vieil homme. Il a déjà vu de la neige et connaît des négociations difficiles. On a vu un Legault qui sait se comporter en homme d’État et qui sait aussi où il va face aux menaces existentielles de Trump.

De toute évidence, Legault n’a pas peur du Bully-in-Chief de l’Amérique, même s’il ne le sous-estime pas.

De son côté, Mark Carney, autre figure de haut calibre, a également brillé cette semaine, mais dans un tout autre contexte. Invité à Le spectacle quotidienshow américain très populaire, il a captivé le public par son intelligence et sa clarté.

En quelques phrases percutantes, Carney a su démystifier et démystifier avec finesse les principaux arguments économiques de Pierre Poilievre, démontrant une maîtrise impressionnante des enjeux.

Carney, qui aspire à prendre les rênes du Parti libéral du Canada, incarne une combinaison rare : une solide expérience économique combinée à des valeurs sociales progressistes. Cette mixité, appréciée de nombreux Canadiens et Québécois, pourrait transformer le paysage politique.

S’il remporte la direction, Carney affrontera un adversaire redoutable mais polarisant en la personne de Pierre Poilievre. Sa popularité dans les sondages repose en grande partie sur sa désaffection à l’égard de Justin Trudeau. Contrairement à Trudeau, Carney semble prêt à tenir tête à Poilievre avec rigueur et lucidité.

Attaques

Les récentes attaques contre Carney dans certains médias de droite du Canada anglais démontrent également l’inquiétude croissante dans les rangs conservateurs. Poilievre, habitué à démolir, pourrait trouver en Carney un adversaire capable de proposer des solutions constructives.

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Poilievre a dû voguer allègrement vers la victoire, sans effort et sans que ses analyses superficielles soient scrutées. Erreur.

Avec Carney, ça ne se passera pas comme ça. Mais les attaques de plus en plus personnelles contre Carney vont se poursuivre car, tout comme son idole Trump, Poilievre ne sait faire qu’une chose : démolir.

La démolition est facile

Pour Poilievre, la démolition est facile. Il est très bon dans ce domaine. La construction est beaucoup plus exigeante et Carney offre de la lumière là où Poilievre ne peut rien faire d’autre que tempêter.

Au Québec, Legault était censé être cuisiné. Son principal adversaire, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, est du même calibre que Poilievre. Socialement de droite et économiquement inexpérimenté.

Il fait aussi une analyse facile avec un seul et unique remède pour guérir tous les maux : la souveraineté.

Poilievre et St-Pierre Plamondon sont deux exemples qui illustrent cette vieille expression : quand on a pour seul outil un marteau, tous les problèmes ressemblent à des clous.

Ils continueront de frapper, tandis que les Carney et les Legault de ce monde offriront expérience et espoir. Toute une différence.

 
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