Dans le sport, l’équilibre est une chose fragile, mais il suffit que les pièces se mettent en place pour qu’une équipe se remette en route et avance comme un TGV.
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C’est ce qu’on voit avec le Canadien. Le retour de Patrik Laine a permis à tous les attaquants de se retrouver dans le bon fauteuil. L’acquisition d’Alexandre Carrier stabilise et équilibre la brigade défensive.
Et maintenant il y a Jakub Dobes, qui était la dernière pièce manquante du puzzle de Martin St-Louis. Son arrivée lui donne désormais une chance de gagner chaque match, peu importe qui porte les jambières, et Samuel Montembeault n’a plus à se laisser surmener.
Encore une fois, jeudi soir, Dobes a été solide et a donné une chance à son équipe de gagner. Même si nous aimons l’individu qu’est Cayden Primeau, nous sommes forcés d’admettre qu’il n’a pas été en mesure de donner à l’équipe les mêmes chances de gagner.
Jakub Dobes n’a toujours pas connu la défaite depuis qu’il a été rappelé par le Canadien. – USA TODAY Sports via Reuters Con
Parmi les meilleurs
Parmi les gardiens ayant disputé au moins deux matchs depuis le 28 décembre, date de sa première titularisation, Jakob Dobes possède le meilleur taux d’efficacité (0,963) et la meilleure moyenne de buts alloués (0,98).
Durant cette période, presque tous les gardiens avec plus de victoires que lui – il en compte quatre en autant de départs – sont numéro un de leur équipe.
Encore une fois parmi les gardiens ayant disputé au moins deux matchs depuis le 28 décembre, Dobes est celui qui a accordé le moins de buts (4), il est à égalité avec Marc-André Fleury, qui a joué un rôle en moins.
On est loin du gardien qui était un peu maladroit et perdait parfois devant son filet lors de ses premières semaines avec le Rocket de Laval la saison dernière. Dobes dégage une confiance qui ne doit pas être confondue avec de l’arrogance. Il franchit très habilement la fine ligne entre les deux.
-Et si…
Il serait facile de dire que Martin St-Louis a protégé son jeune gardien en lui offrant ses quatre premiers départs à l’étranger, bien loin du nid-de-poule que peut être le Centre Bell.
Mais il reste encore à regarder les adversaires qui font désormais partie de sa liste de chasse. À son premier départ, il a réalisé un jeu blanc contre les Panthers de la Floride, champions en titre de la Coupe Stanley et copropriétaires de la première place de la division Atlantique.
Dobes est ensuite allé battre l’Avalanche du Colorado, une des bonnes équipes de l’Ouest, ayant remporté la Coupe Stanley en 2022.
Il a ensuite battu les Capitals de Washington, la meilleure équipe de la Conférence Est, et enfin les Stars de Dallas, une équipe qui n’avait perdu que cinq matchs à domicile et présentait une fiche de 8-1-1. lors des deux réunions précédentes.
On se demande si le Canadien n’aurait pas récolté quelques points de plus si Dobes avait amorcé la saison à Montréal à la place de Cayden Primeau, qui n’a remporté que deux de ses sept départs. Cela dit, il a affronté deux fois les Bruins et une fois les Capitals, des clients pas faciles. Mais le doute persiste.
Quelle séquence !
Le Canadien vient de conclure une séquence de 15 matchs où il a dû prendre un avion entre chaque match. Il a disputé neuf de ses onze derniers matchs sur des patinoires adverses.
Avoir maintenu une fiche de 8-2-1 dans ces circonstances est un exploit.
Ce qui est encore plus surprenant, c’est qu’au cours des 13 derniers matchs, le Tricolore a remporté huit matchs dans lesquels il tirait de l’arrière. C’est le signe d’une équipe combative qui n’abandonne jamais.
Plus surprenant encore, le Canadien a remporté ses quatre derniers matchs à l’étranger même s’il a accordé le premier but, une situation qui ne rimait pas avec le mot « victoire » en début de saison.
