News Day FR

« Il ne devrait y avoir aucun tabou dans la collaboration avec la N-VA dans un gouvernement bruxellois »

Pour rappel, Ahmed Laaouej, président de la fédération bruxelloise, a opposé son veto à la N-VA, et refuse de négocier avec ce parti. Rachid Madrane, qui avait été le challenger malheureux d’Ahmed Laaouej lors de l’élection à la présidence du PS bruxellois en 2019, ne partage pas cette position et appelle au dialogue. “Ahmed Laaouej a raison de dire que certaines revendications de la N-VA et des néerlandophones ne peuvent être satisfaites sans mettre en danger l’existence de la Région bruxelloise.”

Ce que contient la « supernota » bruxelloise d’Elke Van den Brandt, aux fortes connotations institutionnelles

Rachid Madrane estime cependant que “Ce n’est pas parce qu’on s’assoit autour de la table qu’on accepte, on peut aussi progresser.”

« Au bout de 7 mois, si on ne se met pas autour de la table, si on n’essaye pas d’avancer sur les questions fondamentales qui, aujourd’hui, bloquent Bruxelles, on entre dans une situation de blocage, qui est le plus grand ennemi de la Région bruxelloise. », il a ajouté à nouveau sur BX1.

Contacté par La Libre, Rachid Madrane prolonge le débat. “J’ai travaillé pendant 5 ans avec la N-VA au Parlement bruxellois, à aucun moment je ne les ai entendu remettre en question le statut de Bruxelles.»

mouette

Il ne devrait y avoir aucun tabou à travailler avec la N-VA dans un gouvernement bruxellois, sur la base d’un accord majoritaire acceptable par toutes les parties, et qui ne remette pas en cause le statut de Bruxelles, qui n’affecte pas les communes, les CPAS et zones de police »

Former un gouvernement avec la N-VA est, selon Rachid Madrane, une possibilité. “Il ne devrait y avoir aucun tabou à travailler avec la N-VA dans un gouvernement bruxellois, sur la base d’un accord majoritaire acceptable par toutes les parties, et qui ne remette pas en cause le statut de Bruxelles, qui n’affecte pas les communes, les CPAS et zones de police », assure-t-il. “La N-VA reste le parti leader du pays et elle enverra prochainement un Premier ministre au 16 rue de la Loi. Mais avant de former une majorité, il faut se mettre d’accord sur le contenu. Et discuter ne veut pas dire tout concéder. Francophones et néerlandophones n’ont d’autre choix que de s’entendre pour former une majorité.»

Rachid Madrane estime également que la super note d’Elke Van den Brandt «n’a pas été fait exclusivement pour amener la N-VA à la table. Ce sont des revendications qui existent depuis longtemps.»

En novembre, le jour du veto du PS contre la N-VA, Charles Picqué (PS), ancien ministre-président de Bruxelles et père fondateur de la Région bruxelloise, avait déjà estimé dans La Libre que «l’attitude du PS bruxellois pourrait nous enfermer dans un blocus total de Bruxelles.»

Charles Picqué (PS) : « L’attitude du PS bruxellois pourrait nous enfermer dans un blocus total de Bruxelles »

Dire que nous ne voulons pas parler avec la N-VA, comme semble le dire Ahmed Laaouej, c’est s’exposer à ce qu’on dise que Bruxelles ne veut pas parler avec la Flandre. La N-VA reste le parti leader en Belgique.»a-t-il souligné, appelant Ahmed Laaouej «revêtir le costume d’un rassembleur pour incarner Bruxelles et sa défense.»

Les sorties de Rachid Madrane et Charles Picqué pourraient-elles pousser Ahmed Laaouej à revoir sa position ?

On peut en douter. Rachid Madrane, ancien rival interne d’Ahmed Laaouej, est relativement marginalisé au sein du PS bruxellois. En décembre, il a renoncé à être candidat sur les listes régionales, dénonçant le manque de concertation dans la préparation des listes. “Nous ne sommes pas en Corée du Nord ! » a-t-il tonné devant les militants au congrès du parti.

«Il n’est pas improbable que le MR soit premier en 2024», «Arrête ton cinéma, Rachid» : les coulisses du congrès explosif du PS bruxellois

Quant à Charles Picqué, bien qu’il conserve une aura en interne, son influence sur la gestion du PS bruxellois est désormais très limitée.

« Ahmed Laaouej soutient pleinement la fédération PS bruxelloise »

D’autres personnalités susceptibles d’avoir une influence en interne, comme Rudi Vervoort, Caroline Désir, Ridouane Chahid, Philippe Close et Fadila Laana, soutiennent Ahmed Laaouej.

« Ahmed Laaouej soutient pleinement la fédération PS bruxelloise »nous glisse un socialiste. “Il faut aussi comprendre que, pour le PS, rejoindre un gouvernement bruxellois qui devra faire des économies, avec le P dans l’opposition, cela constitue un risque.e ».

Au PS bruxellois, on souligne surtout le manque d’initiative prise par le formateur David Leisterh, depuis le veto du PS à la mi-novembre, pour tenter de mettre en place d’autres formules, alors qu’il n’y a pas de majorité au parlement bruxellois pour une coalition avec la NVA.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :