Dans le groupe Stellantis, le fameux 1.2 PureTech n’est pas le seul moteur largement utilisé qui rencontre des problèmes de fiabilité récurrents. Sur le 1.5 BlueHDI diesel, de nombreux propriétaires ont été victimes du même phénomène : une casse de la petite chaîne qui est chargée d’entraîner les arbres à cames de ce quatre cylindres. Depuis février 2023, le diamètre de cette pièce est passé de 7 mm à 8 mm. Mais les véhicules précédents ont très rarement bénéficié de cette modification, et les cas de casse perdurent. Depuis la rédaction d’un article sur le sujet en octobre dernier, la rédaction de L’Automobile Magazine a reçu de nombreux témoignages. Un groupe Facebook très actif se consacre également à cet échec et réfléchit au lancement d’une action collective en justice. Même s’il était déjà possible d’obtenir une couverture pour les réparations sous certaines conditions, cela n’a pas suffi à calmer la grogne. D’autant que cette indemnisation était réservée aux véhicules de moins de cinq ans ou de moins de 150 000 km, ce qui excluait encore de nombreuses personnes. Face à des automobilistes de plus en plus préoccupés par les problèmes de fiabilité, Stellantis a cependant accepté de faire un geste en passant à 7 ans ou 180 000 km depuis le lundi 13 janvier 2025.le premier des deux mandats expirés faisant foi.
Comme la « garantie » décennale/175 000 km du 1.2 PureTech, cette assistance spécifique, alias « couverture spéciale » dans le jargon du groupe, s’accompagne de conditions… que nous n’avons malheureusement pas pu consulter. Il est indispensable que les trois dernières factures d’entretien soient conformes aux préconisations du constructeur. Seul un retard de trois mois ou 3 000 km maximum sera toléré. Le véhicule ne doit pas nécessairement être suivi dans le réseau agréé. Mais les vidanges doivent avoir été réalisées par un professionnel en respectant la bonne viscosité de l’huile utilisée. Le diagnostic du problème et sa réparation doivent être effectués dans un atelier agréé Citroën, DS, Opel ou Peugeot. Il faudra donc parfois être patient pour obtenir un rendez-vous. En attendant le lancement d’une plateforme d’indemnisation, prévu dans les prochains jours, vous devrez peut-être également contacter le service client au niveau national pour bénéficier de cette couverture. En contrepartie, la couverture prévue atteint 100% pièces et main d’œuvre. Le jeu en vaut donc la peine.
Quel défaut est pris en charge ?
Bien que le 1.5 BlueHDi soit équipé d’une courroie de distribution, il dispose également d’une petite chaîne pour entraîner ses arbres à cames, qui permettent de réguler l’ouverture et la fermeture des soupapes. C’est cette chaîne qui risque de se détendre avec le temps puis de se briser. Mieux vaut donc contacter assez rapidement un garage si vous entendez que votre moteur fait un bruit anormal, notamment lors des démarrages à froid. Mais attention, cette nouvelle couverture étendue ne prévoit pas de changement préventif de la chaîne. Il n’intervient que lorsque le problème est suffisamment avancé pour provoquer un fonctionnement inhabituel du véhicule. Une couverture rétroactive pour les voitures de plus de 5 ans ou 150 000 km réparées avant le 13 janvier n’est pas non plus envisagée pour le moment. En matière de fiabilité, il n’est jamais facile de faire payer le constructeur.
Quels véhicules sont couverts par cette prise en charge ?
Tous les véhicules de marque Citroën, DS, Opel ou Peugeot équipés du 1.5 BlueHDi et fabriqués avant février 2023 sont concernés par cette nouvelle couverture, à condition qu’ils aient moins de 7 ans et moins de 180 000 km. Ce quatre cylindres diesel de 1 499 cm3 est apparu pour la première fois en 2017 sur le SUV DS 7 Crossback et sur la version restylée de la 308 de deuxième génération. On le retrouve alors sous d’innombrables capots, des petites Citroën C3 et Peugeot 208 jusqu’à la grande 5008, en passant par certaines véhicules utilitaires ou monospaces. Chez Opel, il porte également un autre nom, puisqu’il s’appelle simplement 1.5 diesel. Comme le 1.2 PureTech, on le retrouve même chez Toyota, sur le fourgon ProAce Verso et son dérivé pour les particuliers. Mais les modèles du constructeur japonais ne pourront pas bénéficier de ce support de Stellantis : il faudra dans ce cas contacter le service client de la marque.
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