Un pédophile, qui a eu le culot de se rendre dans une grande surface pour faire réaliser une copie de son disque dur afin de conserver sa collection de pédopornographie, devra finalement passer un an de prison pour réfléchir.
Lorsqu’Alain Laganière s’est rendu dans un magasin d’informatique en septembre 2021, il n’a pas dit au technicien que son stockage contenait près de 800 000 fichiers pornographiques.
En faisant la copie, l’employé a remarqué la présence de pornographie juvénile parmi les documents, puis a contacté la police qui a saisi le matériel.
Les enquêteurs ont alors découvert une « arborescence étendue en termes de classification du matériel pornographique adulte, à travers laquelle se retrouve le matériel correspondant à la définition de la pornographie juvénile », mentionne-t-on dans le jugement récemment rendu au palais de justice de Longueuil.
Téléchargé la veille
Au total, 168 photos et 6 vidéos répondaient à la définition de la pédopornographie. Sept fichiers avaient même été téléchargés par l’homme de 67 ans la veille de son passage au magasin.
«Il s’agit principalement de matériel pédopornographique à forte teneur en violence impliquant de très jeunes enfants», a fait valoir le juge Jean-Philippe Marcoux, soulignant les «intérêts sexuels déviants». [de l’accusé]notamment envers les jeunes filles.
Les Bouchervillois ont reconnu avoir commencé à visionner de la pédopornographie en 2011, selon le rapport sexologique. Cependant, il a plaidé coupable de possession de pornographie juvénile uniquement en ce qui concerne le moment de la découverte.
“Cet aveu met en évidence le grave problème qui est enraciné depuis longtemps chez le délinquant”, a déclaré le magistrat.
En thérapie
Laganière, qui n’avait pas de casier judiciaire, a depuis terminé une thérapie. Il reconnaît désormais le «caractère inadéquat, malsain et criminel du type de contenus qu’il avait en sa possession», est-il précisé dans le jugement.
Si son risque de récidive est désormais qualifié de « très faible », le juge a néanmoins noté que « son quotidien comporte plusieurs facteurs de risque, lui qui reste isolé, qui est peu actif socialement et dont la cour arrière mène directement et sans entrave à un parc ». d’enfants qu’il observe régulièrement depuis sa cuisine.
Laganière a également été en présence d’un mineur à plusieurs reprises lors des procédures judiciaires, même si ses conditions de libération le lui interdisaient. Cependant, aucune accusation pour violation des conditions n’a été déposée.
Concernant les images illégales, le magistrat a condamné Laganière à un an de prison et trois ans de probation. Il lui a également interdit d’être en contact avec des mineurs pendant cinq ans et de regarder de la pornographie pendant dix ans.
Alain Laganière a depuis fait appel de sa sentence et a été libéré en attendant que sa cause soit entendue.
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