Faites-en un bâtiment exemplaire en termes écologiques et énergétiques. Telle est la volonté du CCGP sur l’avenir de l’hôtellerie d’affaires La belle vie à Houtaud. Cette structure locative accueille des entreprises dans 2 281 m² de bureaux et 3 241 m² d’ateliers. Le bâtiment, tombé en ruine depuis plusieurs années, doit être entièrement réhabilité pour un coût total dépassant les 9 millions d’euros. La CCGP investit 6,5 millions d’euros hors taxes. « Nous avons reçu les bailleurs de fonds potentiels (Etat, département régional…) le 25 novembre. Nous avions budgétisé 20 % de subventions, mais il faudrait atteindre près de 30 % de financement »explique Bertrand Guinchard, 2e vice-président en charge de l’économie à la CCGP. Un projet qui, selon lui, coche plusieurs cases, tant sur le plan économique qu’énergétique.
Une opération qui devrait rapidement s’amortir
En 2022, la Com’Com a demandé qu’une étude de faisabilité soit réalisée. Un projet retravaillé tout au long de l’année 2024 pour aller plus en détail et aboutir à une présentation devant le conseil communautaire et « permettre à mes collègues de comprendre l’intérêt du projet, son opportunité et sa capacité à nous faire économiser de l’argent »souligne Bertrand Guinchard.
« Sur la partie bureau, la plus énergivore, des études ont montré que jusqu’à 95 % d’économies d’énergie peuvent être réalisées. Nous allons passer à la géothermie grâce à des sondes. Nous essaierons de ne pas trop augmenter le loyer même si l’immeuble et la qualité de vie des locataires seront bien meilleurs. Là où ils ont donné une partie en loyer, une autre en charges, nous allons réduire cette partie de charges de 95% pour pouvoir la récupérer en loyers qui reviendront directement dans les caisses de la collectivité. Je pense que dans une douzaine d’années, le bâtiment sera rentabilisé”explique le 2e vice-président.
Si les tarifs de location ne sont pas encore déterminés, des études seront réalisées d’ici aujourd’hui jusqu’à l’ouverture définitive de l’hôtel : « Il va falloir jouer entre le coût pour le locataire et la répartition des loyers et charges qui doit permettre de ne pas coûter plus cher au locataire mais rapporter plus au propriétaire, qu’est la collectivité. Ce sera un défi gagnant-gagnant, je dirais.analyse Bertrand Guinchard.
Un taux d’occupation de 60% dès la première année
Le projet souhaite accueillir de nombreuses entreprises, qu’elles soient en création, en développement ou déjà bien implantées. Il y aura également des archives municipales déjà présentes, ainsi que des associations et des entreprises de l’économie sociale et solidaire. Dans le cadre de la réhabilitation, la Com’Com propose également la création d’une pépinière d’entreprises pour créateurs et jeunes entreprises aux loyers attractifs. Ils pourront y séjourner pendant trois ans maximum, le - de soutenir leur activité avant de déménager dans d’autres locaux, soit dans la partie hôtel d’affaires du bâtiment, soit ailleurs.
Pour générer un loyer, il faut encore des locataires. Selon Bertrand Guinchard, la CCGP a toujours loué la quasi-totalité des espaces dont elle disposait, car tout n’était pas louable. A la fin de la réhabilitation de l’ensemble de l’hôtel d’affaires La belle vieLa Com’Com estime un taux d’occupation de 60% dès la première année. « Je pense que nous sommes bien en deçà de ce que nous sommes capables de faire. Déjà au niveau des ateliers, nous sommes presque sûrs d’être remplis à plus de 80%. Pour les bureaux, entre pépinières d’entreprises, open space et bureaux traditionnels, nous serons également bien au-dessus des 60% »assure l’élu. La CCGP espère démarrer les travaux au plus tard en septembre prochain, pour une ouverture fin 2026.
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