Le groupe automobile Stellantis a confirmé samedi 21 décembre revenir sur le licenciement de 1.100 salariés de son usine Jeep de Toledo, Ohio (Etats-Unis), affirmant revoir sa stratégie en Amérique du Nord après le départ de son désormais ancien patron, Carlos Tavares. «Aucun salarié ne sera licencié à partir du 5 janvier comme prévu initialement en raison d’une réduction des rotations»a déclaré un porte-parole du groupe, confirmant une information initialement publiée par l’agence spécialisée Bloomberg.
« Tous les employés devraient reprendre le travail comme prévu après la nouvelle année »a ajouté le porte-parole de Stellantis. Le groupe justifie cette décision par sa volonté de revoir « sa stratégie en Amérique du Nord »après avoir expulsé son directeur général, Carlos Tavares. Les licenciements à l’usine de Tolède ont été annoncés début novembre, Stellantis justifiant ces départs par la nécessité de “trouver” compétitivité pour le site qui assemble des voitures Jeep.
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Changement de direction
Le plan prévoyait également que certaines activités, concernant 400 salariés, soient « transféré à un prestataire externe ». Selon le constructeur automobile, il s’agissait d’adapter la production aux ventes, qui ont plongé au troisième trimestre de 20% à 1,15 million de véhicules livrés. Le chiffre d’affaires du groupe s’est effondré sur cette période en Amérique du Nord (-42%, à 12,4 milliards d’euros) en raison d’une baisse des ventes et des promotions lancées pour réduire les stocks de véhicules. .
Mais Stellantis a considérablement revu son approche depuis le départ de M. Tavares le 1er décembre, le nouveau directeur général par intérim donnant des garanties aux gouvernements français et italien sur le maintien de sa production et de ses investissements dans les deux pays. Stellantis, né en 2021 de la fusion des groupes italo-américain FCA (Fiat-Chrysler) et français PSA (Peugeot, Citroën, DS…), comptait 258 000 salariés dans le monde fin 2023.
Dans une lettre adressée à ses membres, que l’AFP a pu consulter, le directeur du syndicat américain des travailleurs de l’industrie automobile UAW au sein de Stellantis, Kevin Gotinsky, a estimé jeudi que « nous allons dans la bonne direction » après le départ de Carlos Tavares et s’est montré optimiste quant à la possibilité de voir la direction revenir sur sa décision concernant le site de Tolède.
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