Logements trop petits, emplacement excentré, loyers trop élevés… Une grande majorité de locataires font de l’accès à la propriété leur priorité, mais leurs critères sont confrontés à la disponibilité du marché immobilier. Selon une enquête OpinionWay, commandée par le promoteur immobilier Altaréa, parmi les critères d’achat, la localisation du logement souhaité est l’élément le plus cité, prenant en compte entre autres la proximité des commerces, du lieu de travail, des transports, des services, nature.
L’aménagement et l’accès à l’extérieur sont deux critères qui divisent les locataires interrogés. Avoir un balcon est considéré comme un besoin pour 50% d’entre eux, une terrasse pour 52% et un jardin pour 46%. Mais 46% seraient prêts à faire des concessions en acceptant un jardin partagé ou un petit balcon. Les familles monoparentales, 79%, considèrent comme indispensable une chambre individuelle par enfant. On tombe à 56% de réponses positives sur ce point pour les familles recomposées.
En ville ou à la campagne
Motivé par un désir de « sécurité matérielle et psychologique », l’accession à la propriété est rassurante. C’est la possibilité de se constituer un patrimoine, et de pouvoir le transmettre à ses enfants, mais c’est aussi une manière d’être « protégé en cas d’imprévu », selon une étude menée auprès de 2 502 locataires français. ont été interrogés en novembre.
« Quand on demande aux Français « Idéalement, où aimeriez-vous vivre ? La France est complètement divisée en deux : 50 % souhaitent idéalement vivre en ville et 50 % à la campagne », a commenté Gilles Finchelstein, expert en logement de la Fondation Jean-Jaurès, lors du congrès de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM).
La maison individuelle a la cote
Entre logement neuf ou ancien, là aussi ? « C’est du 50/50 : 46 % des Français déclarent vouloir vivre dans des immeubles anciens », idéalement. « L’imaginaire de la maison individuelle est extrêmement puissant » et est favorisé par « 88 % des Français : une maison individuelle avec peu de monde autour, au calme, avec un jardin, un médecin pas loin. C’est la civilisation du cocon », conclut Gilles Finchelstein.
Face à ce constat, les élus locaux sont confrontés à des défis majeurs. « Aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure de définir les besoins en logement sur notre territoire. D’un côté, on nous dit que les besoins sont d’environ 250 000 personnes ; quand on écoute les acteurs du logement, on parle de chiffres entre 350 000 et 520 000 », a déclaré Dominique Estrosi Sassone, député Les Républicains, lors d’une conférence au salon SIMI pour les acteurs de l’immobilier. Il faut aussi définir “quel type de logements nous devons continuer à produire, et nous ne parlons pas de logements de luxe mais plutôt de logements que nos concitoyens peuvent acheter et qui répondent à leurs besoins, leurs usages et leur mode de vie”, a-t-elle poursuivi.
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