Y a-t-il des places encore abordables pour les ménages au Québec ? Quels prix de maison une famille québécoise peut-elle se permettre de magasiner ? Le Journal a analysé les données de notre application de transactions immobilières, enrichies des informations du dernier Recensement, pour annoncer une bonne nouvelle : il existe encore de nombreuses propriétés accessibles à la grande majorité des ménages au Québec. Consultez les articles de notre dossier Maisons abordables au Québec pour savoir dans quelle ville pourrait être située votre prochaine propriété.
Il est relativement facile de trouver une maison à Sherbrooke, à condition d’offrir une valeur un peu supérieure à la valeur médiane, selon Matthieu Pépin, courtier immobilier de l’équipe Pépin Valente, de l’agence RE/MAX D’abord..
La valeur médiane des maisons à Sherbrooke est actuellement de 425 000 $.
«En dessous de 400 000 $ à Sherbrooke, c’est plus difficile, on surenchère souvent», a expliqué M. Pépin, soutenant que ces maisons sont habituellement un peu moins convenables. Par exemple, une pièce manquera.
« Et dans la fourchette de 300 000 $ à 375 000 $, c’est très difficile pour les acheteurs », ajoute le courtier.
Critères des acheteurs
Le prix reste un critère important recherché par les familles. «Il faut qu’il y ait le moins de maux de tête possible», ajoute M. Pépin. Nous voulons au moins trois chambres, voir si la toiture est récente ainsi que de l’intimité et de la lumière du soleil.
La première impression est également très importante. « Difficile de s’imaginer dans une maison qui sent la cigarette, la litière du chat ou le désordre », ajoute le courtier.
Et les biens qui nécessitent des réparations sont souvent vendus par des personnes un peu plus âgées, selon l’expert. « Il existe par exemple des cuisines standards », précise-t-il en décrivant les portes en chêne, les poignées en bronze ou les sols en marqueterie qui les caractérisent.
«Et tout le monde n’est pas capable de rénover une maison, ce n’est pas la majorité des gens», note M. Pépin.
Photo fournie par MATTHIEU PÉPIN
Estrie remains popular
La tendance des familles à quitter la ville pour la campagne est toujours présente, mais elle est moins marquée que lors de la COVID, a constaté M. Pépin.
Les gens qui ont déménagé en Estrie pendant la COVID sont restés en Estrie, ce qui serait un peu l’inverse dans la région de Lanaudière, selon Matthieu Pépin. Ce dernier a également été courtier immobilier dans Lanaudière de 2020 à 2021.
« Nous n’avons jamais connu de baisse de l’immobilier en Estrie depuis la COVID. Chaque mois, les statistiques sont à la hausse», certifie M. Pépin.
«On a vu beaucoup de gens acheter dans Lanaudière, mais ils sont revenus à Montréal lorsque le télétravail a pris fin», mentionne M. Pépin. L’économie de Lanaudière n’était pas aussi forte que celle de l’Estrie.
L’économie de l’Estrie compte une importante composante manufacturière et plusieurs hôpitaux, dont un à Magog et un à Coaticook.
« Nous sommes à 45 minutes de la douane américaine. Nous avons des montagnes, le mont Orford, Bromont. Il y a beaucoup d’attraits», a également énuméré Matthieu Pépin.
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