News Day FR

Le tribunal du travail ordonne à la reine Elizabeth de cesser de faire obstacle au syndicat

Le Tribunal administratif du travail ordonne à l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth de cesser d’entraver et d’interférer dans le rôle du syndicat.


Publié hier à 13h13

Léa Lévesque

La Presse Canadienne

Elle accueille ainsi partiellement une demande d’arrêté provisoire présentée par le syndicat des travailleurs de l’hôtellerie, rattaché à la CSN.

Le syndicat a également porté plainte en raison de plusieurs communications de l’employeur faites directement aux membres du syndicat, jugeant qu’elles portaient atteinte à son rôle et à sa crédibilité auprès de ceux-ci.

La Cour concède que « plusieurs communications utilisent des qualificatifs négatifs tels que : déraisonnable, inflexible, intransigeant, impact négatif ».

L’employeur avait fait valoir devant la Cour que ses propos relevaient de sa liberté d’expression et qu’il souhaitait ainsi répondre aux publications syndicales « souvent trompeuses » et « rectifier les mensonges véhiculés par le syndicat ».

Mais la Cour a noté que certains messages de l’employeur « attaquent directement la crédibilité du syndicat » et que des déclarations « semblent faire appel à l’émotion des salariés tandis que d’autres s’apparentent à des menaces ou propagent une opinion plutôt négative du syndicat.

Au stade de l’injonction provisoire comme ici, la Cour a dû déterminer s’il existe une apparence de droit, s’il y a un préjudice irréparable et évaluer la prépondérance des inconvénients.

« La Cour conclut de tout cela qu’il existe une forte apparence de droit selon laquelle le syndicat est entravé à la suite de ces communications. Le contenu de celles-ci, dans son ensemble, apparaît loin d’être une information strictement factuelle, neutre et objective. »

Le syndicat avait demandé à l’employeur de s’abstenir de s’adresser directement à ses membres au sujet des négociations en cours pour le renouvellement de la convention collective.

La Cour a cependant refusé d’aller aussi loin, estimant qu’elle doit également respecter le droit de l’employeur à la liberté d’expression. Toutefois, il ordonne à l’employeur « de s’abstenir de rendre compte publiquement des négociations avec le syndicat ainsi que des négociations sur les conditions de travail y afférentes, sauf au moyen de rapports factuels et objectifs ».

Puisqu’il s’agit d’une ordonnance provisoire, les parties devront désormais être entendues pour obtenir une ordonnance permanente.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :