(Agence Ecofin) – En Afrique subsaharienne, qui représente environ la moitié du déficit mondial en matière d’accès à une cuisine propre, 29 pays ont des taux inférieurs à 20 %. Une grande partie de cette lacune est due au faible pouvoir d’achat des populations rurales qui ne peuvent pas s’équiper en appareils nécessaires.
En 2023, plus de 2 milliards de personnes dans le monde n’avaient pas accès à des solutions de cuisson propres selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), soit environ un quart de la population mondiale. L’Afrique, où vit environ la moitié de ces personnes, est particulièrement touchée par ce problème, en grande partie à cause du coût des équipements qui n’est pas abordable pour la plupart des ménages.
Voici ce que dit le rapport : Surmonter les obstacles aux objectifs de cuisine propre pour l’avenir » publié en décembre 2024 par le fonds OPEP. Selon le document, les foyers améliorés les plus simples coûtent entre 15 et 30 dollars, ce qui représenterait environ un tiers du revenu mensuel des ménages à faible revenu en Afrique subsaharienne. Les poêles électriques et à gaz de pétrole liquéfié (GPL) coûtent en moyenne entre 50 et 100 dollars, soit entre la moitié et les trois quarts du revenu mensuel, tandis que les poêles et les digesteurs à biogaz peuvent être plusieurs fois plus chers.
Le problème de l’accessibilité financière est particulièrement aigu dans les zones rurales où le manque d’infrastructures et la faiblesse des marchés entraînent des coûts de distribution plus élevés. Le rapport met néanmoins en avant une série de solutions potentielles pour relever ce défi. Les subventions publiques pourraient ainsi réduire les coûts pour les ménages les plus pauvres, mais elles doivent être bien conçues et ciblées. En outre, il est nécessaire de lutter contre les distorsions du marché pour maximiser leur impact.
Du côté du secteur privé, le rapport recommande aux entreprises opérant dans le domaine de la cuisine propre de développer des modèles commerciaux qui maximisent l’abordabilité, comme le paiement à l’utilisation et l’utilisation de crédits carbone pour réduire les prix.
Abdallah Diop
Entreprise
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