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Innovation PME | Laver les vitres avec un drone

Avec leur entreprise Windo Cleaning, deux jeunes ingénieurs proposent un service de lavage de vitres par drone qui permet d’effectuer le travail sans qu’aucun humain ne soit perché en hauteur. Et ils ne comptent pas s’arrêter là : leur objectif est que leurs drones soient entièrement contrôlés par l’intelligence artificielle d’ici quelques années.

OMS ?

Sébastien Méthot-T. et Émilie Normand sont diplômées en génie électrique de l’École de Technologie Supérieure (ETS). Ils sont respectivement PDG et CTO de Windo Cleaning, une entreprise qui propose des services de nettoyage de vitres à l’aide de drones.

Une dizaine de clients font déjà partie de leur carnet de commandes, principalement à Montréal, mais aussi dans la région de Québec.

L’innovation

C’est en regardant les laveurs de vitres travailler sur les vitres ETS que Sébastien Méthot-T. a eu l’idée qui allait conduire à la création de Windo Cleaning. « Je me suis dit que ça me paraissait compliqué, que ça ne me paraissait pas efficace, dangereux… », raconte-t-il aujourd’hui.

Il avait déjà une expérience avec les drones, ayant été président du club Dronolab à l’ETS.

L’opération est, de son propre aveu, assez simple. Le drone de Windo est relié par un long tuyau à un système haute pression situé au niveau du sol, aux côtés du pilote du drone.

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PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le drone est équipé d’une buse qui lui permet de projeter de l’eau et du savon (à droite) et est relié à un réservoir qui se trouve au sol à l’aide d’un tuyau.

En vol, il envoie d’abord du savon. « On laisse agir une quinzaine de secondes à une minute. Ensuite, on rince à l’eau déminéralisée », explique-t-il.

La désionisation garantit qu’aucune particule ne reste dans l’eau, donc aucune trace lors du séchage. Pas besoin de gratter les vitres avec un outil pour s’assurer qu’elles sont bien propres !

Un périmètre de sécurité doit être établi autour du bâtiment pour assurer la protection du public en cas de problème, comme c’est déjà le cas lorsque les ouvriers nettoient les vitres.

Après avoir développé la technologie en 2023, les deux entrepreneurs démarrent leurs activités commerciales en 2024, avec deux drones. L’année prochaine, ils prévoient d’embaucher deux personnes pour s’occuper des opérations, tout en se concentrant sur les ventes… et le développement technologique.






L’avenir

Le duo veut réussir à automatiser leurs drones pour qu’ils puissent travailler sans avoir à être contrôlés par un pilote.

C’est là que le rôle d’Émilie Normand, qui complète actuellement une maîtrise en génie logiciel avec spécialisation en intelligence artificielle, est crucial.

« Le but n’est pas que le drone soit piloté par quelqu’un en permanence, car il n’y a pas beaucoup de pilotes. Et que les pilotes courent un risque d’erreur humaine », dit-elle.

Son objectif est que les drones soient capables de s’orienter par rapport au bâtiment à nettoyer, et qu’ils couvrent eux-mêmes toute la surface à laver sans revenir plus d’une fois au même endroit.

Actuellement, la réglementation impose que les drones soient surveillés à tout moment par un pilote sur place. Mais à mesure que les technologies progressent, ces réglementations pourraient être assouplies, estiment les entrepreneurs.

« Dès que légalement nous le pouvons, nous aimerions qu’au lieu d’avoir un pilote sur place, nous ayons plutôt un pilote dans notre siège social distant. De cette façon, il pourrait observer un, deux, peut-être 12 drones en même - pour s’assurer qu’il n’y a pas de problèmes », affirme Émilie Normand, qui aimerait voir un tel scénario se réaliser vers 2030.

En développant ce type de technologie, Windo Cleaning s’assurerait de se démarquer de ses concurrents potentiels, affirment les entrepreneurs.

Windo Cleaning fait partie de La Base Entrepreneuriale, un incubateur de HEC Montréal. Elle fait également partie des cinq finalistes de l’émission Web Les anges du géniequi sortira en janvier 2025.

 
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