Le Forem apparaît comme un grand paquebot dans le paysage des outils publics wallons. Et comme toutes les grandes structures, il n’est pas évident de lui faire changer de cap de manière radicale et rapide. Il semblerait cependant que celle qui préside actuellement aux destinées du Forem, Raymonde Yerna – ancienne ministre socialiste passée par l’IFAPME avant de remplacer Marie-Kristine Vanbockestal à la tête de l’institution – ait anticipé certains changements.
Pendant huit mois, pour transformer durablement les habitudes du Forem, un groupe baptisé «cellule de gestion de projet » a été mis en place. Son objectif est d’accompagner les différents changements qui auront lieu en interne pour installer de nouvelles façons de travailler.
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Raymonde Yerna sait aussi que sa place à la tête de l’institution n’est pas assurée. Avec l’arrivée d’un gouvernement MR-Engagé en Wallonie, quiconque occupe des postes élevés, avec par ailleurs une certaine proximité avec le PS, n’a pas la garantie de conserver son mandat. Tout dépendra de la poursuite des négociations entre partenaires, négociations qui s’avèrent compliquées. Raymonde Yerna, qui était auparavant à la tête de l’IFAPME, un organisme de formation professionnelle dépendant de la Région wallonne, avait pourtant bonne presse auprès de son ministre de tutelle de l’époque, Willy Borsus (MR). Comme il n’est plus ministre, elle doit cependant tisser d’autres liens et démontrer une capacité à collaborer avec son nouveau ministre. Pour l’heure, elle bénéficierait d’une bonne attention de la part du cabinet.
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Ce qui change aussi fondamentalement les choses au Forem, c’est la question des moyens. Personne n’est contre cette volonté d’accélérer l’emploi (ou la formation) des demandeurs d’emploi. Mais la question des moyens va se poser, même si au Forem nous semblons prêts à trouver des solutions. N’oubliez pas que les entreprises parapubliques devront faire mieux avec moins de ressources. Il appartient au comité de direction et à la direction du Forem de proposer des pistes d’économies qui doivent être sur le bureau du ministre Jeholet d’ici février 2025.
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