Le rachat de Comax par le groupe suisse Groupe METofficialisé fin novembre 2024, marque une étape majeure dans la restructuration du secteur énergétique européen. Cet événement soulève des enjeux cruciaux pour l’économie française, les consommateurs et le paysage énergétique mondial.
Un rachat stratégique pour MET Group
Le Groupe MET, acteur suisse actif dans 15 pays, a réalisé son premier investissement dans les infrastructures énergétiques françaises en 2024, à travers l’acquisition de Comaxproducteur indépendant d’électricité et spécialiste du stockage d’énergie. La société Comax, fondée en 2003, opère :
• 170 MW capacités thermiques à petite échelle.
• 29 MW capacités de stockage via des batteries (BESS, ou Battery Energy Storage Systems).
Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie du Groupe MET visant à renforcer ses actifs de flexibilité énergétique en Europe occidentale. C’est aussi une réponse aux impératifs de la transition énergétique, où les solutions de stockage d’énergie et d’équilibrage des réseaux jouent un rôle de plus en plus déterminant. Cette acquisition s’inscrit dans la stratégie du Groupe MET visant à renforcer ses actifs de flexibilité énergétique en Europe occidentale. C’est aussi une réponse aux impératifs de la transition énergétique, où les solutions de stockage d’énergie et d’équilibrage des réseaux jouent un rôle de plus en plus déterminant.
Pourquoi ce rachat est-il important pour la France ?
En investissant dans Comax, le groupe suisse MET Group accroît sa présence en France, déjà amorcée en 2023 avec le lancement de sa filiale MET France. Ce dernier, dirigé par Giovanni Caporale, cible les TPE, PME et grands comptes industriels via des services d’approvisionnement et d’optimisation énergétiques.
Pour la France, cette acquisition est doublement symbolique :
1. L’indépendance énergétique en question : Cette opération reflète une tendance où des entreprises françaises, souvent pionnières en matière d’innovation, sont rachetées par des groupes étrangers. Cette dépendance pourrait affaiblir la souveraineté énergétique nationale à long terme.
2. Transition énergétique accélérée : Comax, désormais adossé au capital de MET Group, prévoit d’augmenter sa capacité de stockage à 250 MW. Cela favorisera l’intégration des énergies renouvelables, notamment pour compenser leur intermittence.
Conséquences pour les utilisateurs français
Les utilisateurs français pourraient bénéficier d’un réseau plus stable grâce à l’utilisation accrue de technologies de stockage telles que BESS. Cependant, des questions demeurent :
• Les coûts de ces investissements seront-ils répercutés sur les factures d’électricité ?
• Le rachat va-t-il accroître la concurrence ou au contraire consolider les monopoles étrangers ?
Le PDG du Groupe MET, Benjamin Serruriera souligné l’importance du stockage pour compenser l’intermittence des énergies renouvelables : « Lorsqu’il n’y a ni vent ni soleil, les consommateurs ont toujours besoin d’électricité. Le premier sujet est la sécurité d’approvisionnement. » Mais il a également souligné que le gaz resterait une énergie de transition essentielle..
Cette acquisition s’inscrit dans une dynamique européenne de rémunération de la flexibilité, où les batteries jouent un rôle stratégique :
• Ils stockent l’excédent d’électricité produit pour être revendu lors des pointes de demande.
• Ils assurent une stabilité essentielle aux réseaux, récompensés financièrement par les régulateurs.
Critiques et opportunités
Certaines critiques émanent de consommateurs et d’experts français. Selon les analystes, cette acquisition pourrait traduire une perte d’influence stratégique pour la France dans un secteur aussi vital que l’énergie. Par ailleurs, le rôle des régulateurs européens sera déterminant pour éviter une dépendance excessive à l’égard des capitaux étrangers.
Mais ce partenariat ouvre également des opportunités :
• Création d’emplois : Les projets en cours de Comax pourraient dynamiser le marché du travail local.
• Renforcer l’innovation : Les synergies entre Comax et MET Group promettent des avancées technologiques dans le domaine du stockage.
Avec l’essor des énergies renouvelables, l’intermittence reste un défi. Cet achat pourrait permettre à la France de mieux répondre aux objectifs européens de neutralité carbone en 2050en intégrant des solutions avancées de stockage et d’équilibrage.
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