News Day FR

pas de retour au travail en vue, affirme le ministre du Travail

Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, ne prévoit pas une fin rapide de la grève à Postes Canada, qui dure depuis plus d’une semaine.

Interrogé sur ICI Première sur ce conflit qui prive des millions de Canadiens de services postaux, M. MacKinnon n’a pas semblé des plus optimistes, même s’il assure que les négociations se poursuivent « 7 jours sur 7 ».

Je ne vous cacherai pas que ce sont des discussions très, très difficilesa prévenu le ministre. A l’accueil de Patrick Masbourian, qui lui demandait si l’arrêt de travail allait durer encore plusieurs jours, le ministre a répondu : Il se peut très bien qu’il en soit ainsi.

Les quelque 55 000 postiers sont en grève depuis le 15 novembre.

Selon M. MacKinnon, malgré la présence de médiateurs, les enjeux de cette grève sont très importants pour l’avenir de Postes Canada et doivent être négociés entre l’entreprise et ses travailleurs.

Steven MacKinnon, ministre fédéral du Travail

Photo : La Presse Canadienne / PATRICK DOYLE

Un modèle à revoir

Bien que M. MacKinnon ait déjà ordonné des arbitrages dans des conflits de travail impliquant des ports ou des transports ferroviaires, le conflit ne peut cette fois-ci être simplement tranché par un arbitre, a-t-il expliqué.

Le modèle opérationnel de Postes Canada a considérablement changé au fil des ans. Nous envoyons beaucoup moins de lettres. Je pense qu’en moyenne nous recevons deux lettres par semaine alors qu’il y en avait sept dans notre boîte il y a 30 ans.

Ce sont désormais les colis qui permettent à Postes Canada de maintenir un certain niveau de trafic dans son réseau.se souvient-il.

Il existe une convention collective construite pour la livraison des lettres et non des colis. C’est le problème principal.

Une citation de Steven MacKinnon, ministre fédéral du Travail

Les questions de salaires, de contractuels, de sécurité de l’emploi, d’avantages sociaux et de conditions de travail sont au cœur du conflit.

Compte tenu de la concurrence importante que les entreprises de transport privées offrent à Postes Canada, cette dernière souhaite, entre autres, adapter ses pratiques et ses opérations pour demeurer compétitive, notamment en introduisant des livraisons de fin de semaine.

>

Ouvrir en mode plein écran

Les colis représentent une part croissante du volume de courrier à traiter à Postes Canada.

Photo : La Presse Canadienne / Christine Muschi

Déjà 8 millions de colis en moins

Vendredi dernier, Postes Canada a annoncé avoir perdu 315 millions de dollars avant impôts à la fin du troisième trimestre 2024, comparativement à une perte avant impôts de 290 millions de dollars au cours de la même période en 2023.

L’entreprise publique affirme également avoir traité 8 millions de colis de moins que l’an dernier depuis le début de la grève, affirmant par la même occasion que ses clients ont dû se tourner vers la concurrence pour leurs livraisons.

Les syndiqués réclament des augmentations salariales cumulatives de 24 % sur quatre ans, alors que Postes Canada propose 11,5 %.

La direction a également accordé des congés payés supplémentaires tout en protégeant le régime de retraite à prestations définies et les dispositions en matière de sécurité d’emploi.

Le syndicat affirme que les employés à temps plein devraient livrer les colis les fins de semaine, tandis que Postes Canada espère embaucher davantage de travailleurs à temps partiel pour ce faire.

Évidemment, j’ai une pensée pour ceux qui dépendent de Postes Canada, les employés, leurs familles… C’est clair qu’un conflit de travail est perturbateur, a admis Steven MacKinnon. Mais contrairement à d’autres conflits […]il s’agit d’un tournant pour Postes Canada et il est essentiel selon moi que les employés, leur syndicat et l’entreprise s’entendent sur la voie à suivre pour l’avenir.

Je le prends au jour le jour. Nous n’excluons évidemment aucune optiona-t-il néanmoins ajouté.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :