Les locataires qui ont des retards de paiement dans leurs dossiers peuvent avoir plus de difficulté à accéder aux prêts – cartes de crédit, hypothèques et autres. Le gouvernement ontarien dit étudier « la faisabilité » de travailler avec les agences de notation pour pénaliser les locataires qui ne paient pas leur loyer.
En ce sens, des ordonnances de la Landlord and Tenant Commission (CLI) pourraient être données aux agences de crédit.
Le projet semble toujours à l’étude et le gouvernement Ford n’a pas révélé plus de détails, mais certains propriétaires qui ont dû faire face à des locataires difficiles se disent très heureux que le gouvernement envisage cette idée.
Toutefois, le flou entourant le projet inquiète au moins une organisation de défense des locataires.
Pas toujours compté
Harry bienparajuriste et ancien arbitre de la Commission, explique que les agences d’évaluation du crédit n’ont pas un accès direct aux ordonnances des CLI.
Les agences peuvent consulter les ordonnances publiées sur CanLII, un site Web géré par l’Institut canadien d’information juridique. Cependant, selon M. Bienil y a souvent des retards importants dans la publication des décisions et leur couverture est incomplète, comme l’indique le site lui-même.
De plus, les propriétaires peuvent envoyer les commandes du CLI aux agences d’évaluation du crédit si elles souhaitent que les cotes de crédit de leurs locataires soient affectées par la décision.
Ces dernières années, de nouveaux sites Internet consacrés aux litiges entre locataires et propriétaires ont également été créés, comme Salle ouverte, Hall d’entrée et Chèque de loyer.
Sur son site Internet, le gouvernement de l’Ontario déclare : L’Ontario étudie la faisabilité d’arrangements avec une ou plusieurs agences d’information sur la consommation agréées pour faciliter l’accès aux ordonnances de la Commission de la location immobilière lorsque les locataires ont des antécédents de retard de paiement. Cette initiative améliorera la responsabilité et renforcera la transparence.
Aucune information supplémentaire n’a été fournie. Radio-Canada contacté le ministère du Procureur général, le CLI et TransUnion, mais n’a reçu aucune réponse avant la publication.
Dans un communiqué, Equifax a déclaré qu’elle ne recevait pas d’informations du CLImais qu’elle avait hâte de travailler avec la province sur cette initiative.
Actuellement, Equifax Canada intègre les données de location dans les dossiers de crédit des consommateurs conformément à la loi applicable, y compris la disposition sur le consentement.
y allumé.
Des dizaines de milliers de dollars
Alex Solga est un ancien propriétaire immobilier de Londres qui a récemment vendu ses propriétés locatives. Il dit les avoir vendus après avoir eu affaire à plusieurs locataires problématiques. De plus, les longs délais CLI ne fait qu’exacerber sa frustration.
M. Solga espère que cette initiative permettra aux propriétaires d’obtenir des informations sur l’historique de paiement des loyers des locataires potentiels.
Ce serait l’information la plus importante qu’un propriétaire pourrait demander
a-t-il déclaré. Il estime que la législation actuelle protège les mauvais locataires et affirme que le processus d’expulsion est extrêmement douloureux
.
Récupérez votre argent [de locataires qui refusent de payer leur loyer] est impossible. […] Vous pouvez les poursuivre en justice, mais vous ne récupérerez jamais un centime, surtout s’ils vous doivent 18 000 $ ou 20 000 $.
Mike Rosehartil dit avoir déjà eu un locataire qui refusait de payer son loyer pendant 15 mois. Il dit avoir appris plus tard que ce même locataire avait utilisé le même stratagème avec d’autres propriétaires. M. Rosehart gère environ 80 logements dans la région Londres.
M. Rosehart dit que de tels locataires ne devraient pas s’en sortir si facilement. [La compagnie de gaz naturel] coupez votre essence si vous ne payez pas. Mais si vous ne payez pas votre propriétaire, personne ne s’en soucie.
Il affirme qu’il est moins coûteux de payer les locataires en souffrance pour qu’ils déménagent que d’attendre un ordre d’expulsion du gouvernement. CLI.
De son côté, le Association de gestion immobilière de Londres estime qu’un tel changement simplifierait la sélection des locataires et réduirait le risque de non-paiement.
Cependant, nous pensons qu’il est essentiel de mettre en œuvre cette initiative d’une manière qui respecte la vie privée des locataires et garantit des rapports précis afin d’éviter d’éventuels abus ou conséquences imprévues.
nous lisons dans un e-mail du Association de gestion immobilière de Londres envoyé à Radio-Canada.
Sens Unique?
Les détails de la proposition restent flous, ce qui suscite des inquiétudes Douglas Kwan, directeur des services juridiques et de défense des droits au Centre de défense des locataires de l’Ontario.
Par exemple, si quelqu’un a une ordonnance [de la CLI] en appel, que se passe-t-il si TransUnion ou Equifax ont déjà reçu un rapport ?
dit-il. Nous avons vu de nombreuses ordonnances annulées par un tribunal, dans lesquelles le CLI a eu tort de prendre sa décision.
Il a ajouté que des dommages à long terme à une cote de crédit peuvent empêcher une personne d’obtenir des prêts étudiants et commerciaux ou de devenir propriétaire.
«Le pointage de crédit influence votre taux d’intérêt hypothécaire», souligne le gouvernement du Canada sur son site Internet. (Archives)
Photo : getty images/istockphoto / marchmeena29
Pour M. Kwan, il s’agit d’un projet à sens unique.
Il n’est pas question de transmettre les dettes des propriétaires aux agences d’évaluation du crédit, on ne parle que des arriérés des locataires.
a-t-il déclaré.
MM. BienKwan, Rosehart et Solga ont indiqué qu’ils souhaiteraient une réforme en profondeur du CLI. Lors de la dernière publication de ces statistiques, début 2023, il y avait un arriéré de 53 000 dossiers.
Avec le reportage de Matthew Trevithick de CBC
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