M. Wansort se réfère à l’analyse quantitative de Basile Fighiera, consultant-formateur en stratégie bas carbone et sobriété numérique, qui explique que l’impact carbone d’un email varie en fonction des usages et de la configuration dans laquelle l’email est rédigé par l’expéditeur. et lu par les destinataires. “Depuis quel type d’appareil l’e-mail est-il envoyé ? Combien de personnes ? Avec ou sans attachement» écrit M. Fighiera.
Basile Fighiera explains: “Ce n’est pas la surabondance d’énergie des serveurs qui augmente l’empreinte carbone d’un email. Ni même l’électricité nécessaire à son transport. Ce sont la dépréciation de la fabrication de l’ordinateur ou du smartphone (l’empreinte carbone totale de l’équipement divisée par le nombre de minutes d’utilisation sur toute sa durée de vie) et la consommation énergétique de l’équipement qui ont le plus d’impact.
Selon lui, 3,8 % des émissions de gaz à effet de serre sont dues au numérique. “En France, les technologies numériques consomment un peu plus de 6% de l’énergie consommée. Mais ce n’est pas tout. C’est au niveau matériel que les impacts écologiques sont critiques.» Elle incrimine le renouvellement trop rapide des équipements et la multiplication de ces derniers (2 voire 3 écrans par poste de travail, tablettes, objets connectés).
Les 1% les plus riches sont responsables de 15% des émissions de carbone
Ordinateur ou téléphone ?
“On dénonce le tout petit gramme de CO2 émis à chaque email… Alors qu’une heure de vidéo peut émettre jusqu’à 400 g de CO2e», analyse Basile Fighiera sur son blog. Il compare cette vidéo au court email sans pièce jointe, qui pèse 10 Ko, qui émet 0,4 g CO2e s’il est écrit et lu sur un smartphone doté d’une connexion 4G. « Un email court avec une pièce jointe volumineuse (10 Mo), écrit et lu sur un smartphone doté d’une connexion 4G à un destinataire représente 1,8 g CO2e.
Sur ordinateur, c’est plus lourd, selon son blog : «Un email avec une pièce jointe (1 Mo) rédigé sur un ordinateur doté d’une connexion Wi-Fi à 1 destinataire : 3,3 g CO2e ». Et ce qui pollue, c’est la multiplication du nombre de destinataires : un court email sans pièce jointe (1Mo), envoyé à dix destinataires disposant d’une connexion Wi-Fi pollue à raison de 4,9 gCO2e.
Mais cela ne vous dispense pas de faire le ménage dans votre boîte mail. Car si vous êtes connecté huit heures par jour pour travailler, vous consommez déjà de l’énergie… et vous perdez de précieuses minutes de connexion à chercher l’information dont vous avez besoin, qui se perdent dans la masse de vos vieux mails inutiles.
Comment éviter les emails indésirables ?
Conseil Green Office (plateforme développement durable de l’ULiège)
- réduire le nombre d’e-mails que nous recevons et envoyons
- évitez de vous abonner à de nouvelles newsletters que vous ne lirez pas
- Configurez des applications comme Facebook pour ne pas recevoir de notifications par e-mail
- Évitez d’envoyer des emails inutiles à vos contacts, et évitez notamment les pièces jointes
- N’ajoutez pas de personnes sans lien de parenté en tant que copies
- Mettez en place un nettoyage efficace et rapide (car le temps d’allumage du PC consomme beaucoup d’énergie. Pour cela, Green Office recommande un logiciel comme Cleanfox pour identifier les newsletters que vous ne lisez pas, les supprimer et vous désabonner en un clic : https : //www.cleanfox.io/fr-fr/
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