Le premier employeur privé de l’agglomération rennaise peut souffler tranquillement. Selon Carlos Tavares, le patron de Stellantis, le site de production de Rennes-La Janais pourra continuer à assurer la production jusqu’en 2028. Lundi 18 novembre, lors d’une conférence de presse, le groupe aux 14 marques à travers le monde a finalisé la livraison de plus plus de 4 000 robots, via 183 poids lourds, vers le site de production. Ces derniers mois, Stellantis a dépensé plus de 160 millions d’euros pour préparer l’arrivée de la plateforme STLA-Medium en usine, et la rendre capable de produire les futures versions thermiques, hybrides et électriques d’une Citroën.
Stellantis avait déjà préparé ses autres sites français, à savoir Sochaux, Eisenach (Allemagne) et Melfi (Italie), mais ce déménagement XXL des machines se fera aussi au détriment de Sochaux, où elles étaient implantées. Stellantis dit avoir trouvé une opportunité industrielle, sur le site qui a été chargé de la production de la Citroën C5 Aircross et de la Peugeot 5008 de deuxième génération. L’avenir, avec la plateforme STLA-Medium, se matérialisera notamment par le lancement du futur SUV compact de Citroën qui devrait sortir au printemps, et qui a été annoncé au dernier Mondial de Paris sous un concept de nouveau C5 Aircross.
La dernière Citroën produite en France
Ce futur modèle sera bien précis : il sera le dernier, chez Citroën, à être produit en France. Le Made in France a littéralement disparu de la politique de l’entreprise qui s’appuie désormais sur le Maroc, le Portugal, l’Espagne, la Slovaquie et la Chine. Une menace pour le site de Rennes, et déjà une victime : le site de Sochaux. En Bretagne, Carlos Tavares a indiqué que “A ce jour, en France, nous n’avons aucun problème d’attribution de véhicules jusqu’en 2028 au moins, voire dans la plupart des cas jusqu’en 2030 ou 2032.”
Il faudra encore vendre le nouveau SUV Citroën pour justifier les nouvelles machines présentes sur le site, les salariés et l’investissement. En Belgique, Audi a récemment annoncé la fermeture d’une usine près de Bruxelles, qui ne produisait qu’un seul SUV, le Q8 e-tron.
« Je suis convaincu de son attractivité, de sa plateforme performante, de son habitabilité, de son infodivertissement et de sa qualité globale. Cependant, il est impossible d’en garantir le succès. Il serait intellectuellement malhonnête de prétendre le contraire. Le succès d’un modèle dépend de son attractivité, de son positionnement prix, de sa qualité et de notre capacité à répondre aux attentes du marché.a déclaré le patron de Stellantis à propos du futur modèle à venir pour la production rennaise. Les 4 000 robots du site de Sochaux servaient auparavant à la production de l’ancienne 3008.
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Source :
Ouest de la France
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