(Toronto) Les données sur l’inflation qui seront publiées mardi par Statistique Canada devraient montrer une légère augmentation pour le mois d’octobre, mais les économistes affirment qu’elles suivent toujours une tendance à la baisse à long terme.
Ian Bickis
La Presse Canadienne
Les économistes interrogés par Reuters s’attendent à ce que l’indice des prix à la consommation s’établisse à 1,9 % pour octobre, contre 1,6 % en septembre, soit le taux d’inflation le plus bas depuis février 2021.
Les prix de l’essence sont l’une des principales raisons pour lesquelles les chiffres de septembre ont été si bas, le pétrole étant tombé à un point bas autour de 65 $ US le baril à un moment donné. Il devrait également être l’un des moteurs de la hausse en octobre, lorsqu’il a atteint 75 dollars américains le baril.
« Nous nous attendons à ce que le chiffre global atteigne 2 %. C’est avant tout une question énergétique », explique Claire Fan, économiste à la Banque Royale du Canada (RBC).
L’augmentation attendue de l’inflation repose en partie sur des changements par rapport au niveau de référence de l’année dernière et ne doit pas être considérée comme un écart par rapport aux progrès réalisés dans la réduction de la mesure, souligne-t-elle.
Cette faible inflation, ou cette réduction progressive des pressions inflationnistes, reste une tendance très forte.
Claire Fan, économiste à RBC
Hors mesures d’énergie et de puissance volatiles, y compris Mmoi Fan s’attend à ce qu’ils restent stables à 2,8 %, l’inflation sous-jacente devant tomber à 2,2 % en octobre contre 2,4 % en septembre, a-t-elle déclaré.
BMO Marchés des capitaux prévoit une inflation globale de 1,9 % et une inflation sous-jacente de 2,4 ou 2,5 %, a écrit Benjamin Reitzes, directeur général des taux canadiens et stratège macroéconomique, dans une note.
«Le mois d’octobre apparaît comme un obstacle à la tendance baissière de l’inflation. Les prix n’ont pas vraiment augmenté au cours du mois, mais les effets de base sont problématiques, ce qui suggère que l’inflation globale et l’inflation sous-jacente vont s’accélérer modestement. »
Outre une légère augmentation des prix de l’essence, Reitzes s’attend à ce que la hausse des impôts fonciers soit un facteur clé de cette augmentation. Cela contribuera à faire grimper les coûts du logement, mais cela sera compensé par une augmentation plus faible des coûts d’intérêt hypothécaires, depuis que la Banque du Canada a encore réduit les taux d’intérêt en octobre.
Les remboursements hypothécaires élevés dus aux taux d’intérêt et à une vague de renouvellements de prêts hypothécaires ont exercé une pression à la hausse sur l’inflation du logement, mais la tendance à la baisse des taux devrait commencer à soulager la pression sur l’inflation du logement, selon M.moi Ventilateur.
« Sur une base mensuelle, je pense que nous sommes très proches d’un point d’inflexion », dit-elle.
La Banque du Canada a abaissé son taux directeur d’un demi-point de pourcentage en octobre, à 3,75 %, la quatrième baisse depuis juin.
Réduire la pression sur le gonflage
Du côté des loyers, l’économiste de Desjardins, Maëlle Boulais-Préseault, affirmait la semaine dernière dans une note que l’inflation des loyers s’était établie en moyenne à 8,3 % au troisième trimestre, soit le taux le plus élevé depuis les années 1980.
Cela contraste avec la croissance des prix des logements occupés par leur propriétaire, qui a ralenti à 5,5 % alors que les coûts d’emprunt ont continué de baisser, a-t-elle expliqué.
L’inflation des loyers, qui vise à mesurer ce que les Canadiens paient réellement en loyer plutôt que simplement le coût des nouveaux loyers, devrait diminuer, mais pas de sitôt.
Nous nous attendons à ce que le rythme de l’inflation des loyers ralentisse au cours des années à venir, parallèlement à la hausse du chômage et au ralentissement de la croissance démographique.
Maëlle Boulais-Préseault, economist at Desjardins
L’assouplissement du marché du travail devrait également contribuer à réduire la pression sur l’inflation, estime Mme.moi Ventilateur.
L’inverse est vrai aux États-Unis, où l’inflation a augmenté de 2,6 % en octobre sur un an, contre 2,4 % en septembre, car des dépenses publiques plus élevées et un marché du travail plus faible et robuste rendent difficile la réduction de l’inflation.
Les deux pays divergent sur une série de mesures économiques clés, notamment le PIB réel par habitant, où l’écart est le plus large jamais enregistré. Au Canada, la mesure est inférieure de 3 % à celle de 2019, tandis qu’elle est supérieure de 8 % aux États-Unis.
À mesure que les deux économies divergent, le dollar canadien est sous pression, s’échangeant à des niveaux jamais vus depuis 2020.
La faiblesse du huard, une possible révision à la hausse du PIB et la légère hausse de l’inflation en octobre sont autant d’éléments qui amènent M. Reitzes de BMO à s’attendre à ce que la Banque du Canada opte pour une réduction plus modérée d’un quart de pourcentage. point du taux directeur lors de sa réunion du 11 décembre.
RBC s’attend toutefois à une autre réduction d’un demi-point de pourcentage de la part de la banque centrale, compte tenu de l’économie en difficulté et du délai d’entrée en vigueur des taux.
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