L’administration Marchand confie officiellement à la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec le mandat d’analyser la valeur patrimoniale de l’ancien Colisée et lui demande de trancher entre deux scénarios : démolition partielle ou complète.
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« Jusqu’à présent, la Commission n’a jamais eu à commenter le Colisée. Nous ne sommes jamais allés à la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec (CUCQ), c’est vraiment la première fois», a souligné la conseillère membre de l’exécutif responsable du patrimoine, Mélissa Coulombe-Leduc.
Le sort du Colisée, menacé à plusieurs reprises de démolition depuis sa fermeture en septembre 2015, est toujours en jeu. Au début novembre, le comité exécutif a approuvé une demande d’avis de la CUCQ pour l’aider à décider de son avenir. Dans un résumé décisionnel qui La Revue a pu consulter, la Ville lui demande de se prononcer sur deux hypothèses : « soit la conservation du bâtiment original du Colisée de Québec en prévoyant une démolition partielle du bâtiment, soit la démolition complète du bâtiment ».
Établir des critères
Pour ce faire, la CUCQ doit établir des critères sur les « dimensions techniques, architecturales, patrimoniales et urbaines du bâtiment » qui pourraient permettre d’évaluer les deux hypothèses.
L’hypothèse d’un maintien du bâtiment pourrait aussi être évoquée indirectement par la Commission puisque, “en fonction des critères, si elle ne donne pas un avis favorable à l’un et à l’autre, on s’oriente vers son maintien”, indique M.moi Coulombe-Leduc.
L’avis de la CUCQ sera rendu d’ici le 20 décembre. Toutefois, « l’avis n’est pas prescriptif », précise le conseiller. Il servira à alimenter la concertation sur l’avenir du secteur nord-est d’ExpoCité, qui étudie deux scénarios : soit celui d’un lieu événementiel, soit celui d’un secteur mixte mêlant événements et logements.
Marchand prône la démolition
Le maire de Québec, Bruno Marchand, ne cache pas sa volonté de démolir le bâtiment, qu’il estime trop coûteux à remettre aux normes et à entretenir. Il avait suggéré un projet résidentiel sur le site pendant la campagne. De leur côté, plusieurs citoyens se sont dits attachés au bâtiment et souhaiteraient le voir reclassé.
Le Colisée, construit en 1949, se caractérise par la présence d’arcs en béton armé recouverts d’un toit voûté en béton, ce qui le rendait unique, puisque la vue à l’intérieur n’était obstruée par aucune colonne. , contrairement aux autres arènes de l’époque.
Mais en 1984, les exigences de la Ligue nationale de hockey, qui s’y installe avec les Nordiques, entraînent d’importantes rénovations qui modifient la façade et les formes originales du bâtiment.
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