Rien ne va plus pour les troupes de François Legault, dont l’appui est revenu à un plus bas jamais atteint depuis huit ans, selon un nouveau sondage Léger. Pendant ce temps, le Parti québécois poursuit sa montée en puissance.
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Avec 21 % d’intentions de vote, la CAQ affiche aujourd’hui le même score qu’au printemps 2016, deux ans avant son arrivée au pouvoir.
Le gouvernement caquiste avait amorcé une légère reprise au cours de l’été, après avoir atteint un premier creux au printemps, mais sa difficile rentrée parlementaire l’a ramené au point de départ.
Le taux de satisfaction a également baissé de six points de pourcentage, à 32 %.
Passage vide
«Les nouvelles n’ont pas été très positives pour le gouvernement», observe le vice-président exécutif de la firme Léger, Sébastien Dallaire. On a l’impression que les dossiers n’avancent pas ou avancent mal.
Difficile, dit-il, de trouver des éléments positifs ces jours-ci pour les troupes caquistes.
Sébastien Dallaire ajoute toutefois que le gouvernement Legault n’est pas seul dans cette situation. « Partout en Occident, les gouvernements au pouvoir se trouvent dans une période post-pandémique. Ils ont moins d’argent, c’est difficile à gérer, il y a beaucoup de problèmes à réparer », souligne-t-il.
Plus localement, la CAQ peine à se relever depuis sa défaite électorale dans Jean-Talon l’an dernier et les volte-face qui ont suivi sur le troisième lien. “Ils n’ont pas réussi à redresser la situation” au-delà de l’accalmie estivale, souligne l’enquêteur.
Les avantages du PQ
Comme c’est le cas depuis un peu plus d’un an, le PQ profite des déboires de son adversaire. «C’est vers lui que se tournent les électeurs pour le moment», précise Sébastien Dallaire.
À 35 %, la formation de Paul St-Pierre Plamondon atteint un sommet jamais vu depuis l’élection de 2012, qui avait porté Pauline Marois au pouvoir.
M. Dallaire souligne toutefois que le sondage comporte une marge d’erreur théorique d’un peu plus de 3 % et appelle à la prudence lorsqu’on parle de planchers et de sommets pour les deux partis.
Mais la tendance est claire. «Il s’agit d’une avancée considérable pour le PQ, en ce moment, dans les intentions de vote au Québec», note le vice-président de la firme Léger.
En revanche, deux voyants rouges clignotent sur le tableau de bord de Paul St-Pierre Plamondon. Tout d’abord, le soutien à la souveraineté progresse à peine, à 37 %. Mais surtout, le quart des électeurs péquistes sont contre l’indépendance du Québec.
«Donc, c’est une partie de l’électorat que le PQ devra convaincre de rester», prévient M. Dallaire, alors que le chef péquiste promet un référendum lors d’un premier mandat majoritaire.
Crise politique
Pour les trois autres partis, c’est la panne sèche. En pleine course à la direction, le PLQ stagne dans les intentions de vote, même si certains candidats pourraient faire bouger les choses (voir encadré).
Le QS et le PCQ ont, pour leur part, perdu chacun un point de pourcentage.
«Pour le moment, c’est vraiment le Parti québécois et Paul St-Pierre Plamondon qui ont réussi à fédérer le vote des mécontents», affirme Sébastien Dallaire.
Coderre, le mal-aimé
La notoriété de Denis Coderre pourrait jouer en sa défaveur dans la course à la direction du PLQ, alors que 55 % des répondants à un sondage Léger disent avoir une « mauvaise opinion » de l’ancien maire de Montréal.
Même parmi les électeurs libéraux, son taux d’approbation n’est que de 30 %, contre 52 % d’opinions défavorables.
Avec sa longue carrière en politique, tant sur la scène fédérale que municipale, il lui sera plus difficile de « se redéfinir » aux yeux de l’électorat, analyse Sébastien Dallaire.
A l’inverse, son principal adversaire, Pablo Rodriguez, ne déplaît qu’à 18% des sondés, contre 37% qui l’apprécient. Mais surtout, il reste inconnu de 46 % des Québécois, qu’il peut encore espérer charmer.
L’ancien ministre fédéral demeure aussi le plus susceptible de donner un nouveau souffle au PLQ : 26 % des électeurs voteraient pour le parti s’il en prenait les rênes, comparativement à 20 % avec Denis Coderre à sa tête.
MÉTHODOLOGIE
Enquête Web réalisée auprès de 1 010 Québécois âgés de 18 ans ou plus du 8 au 11 novembre 2024. Il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel, mais à titre de comparaison, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1 010 répondants est de ± 3,08%, 19 fois sur 20.
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