Le géant américain Meta, maison mère de Facebook et Instagram, a annoncé mardi qu’il permettrait à ses utilisateurs dans l’Union européenne d’opter pour des publicités « moins personnalisées », et donc moins gourmandes en données personnelles, alors que le groupe est soupçonné de casser Bruxelles. règles.
Les internautes européens accédant gratuitement à ses réseaux sociaux pourront désormais choisir entre des publicités personnalisées, basées sur leurs données personnelles, ou des « publicités moins personnalisées », a-t-il expliqué dans un communiqué.
Celles-ci seront « basées uniquement sur le contexte – ce qu’une personne voit lors d’une session particulière sur Facebook et Instagram – et un ensemble minimal de données, y compris l’âge, la localisation et le sexe d’une personne », promet Meta.
Mais s’il fait ce choix, l’utilisateur ne pourra pas sauter certaines publicités, qui resteront affichées quelques secondes.
Le géant américain a également annoncé une réduction de 40% du prix de l’abonnement sans publicité, passant de 12,99 euros à 7,99 euros sur mobile.
Meta a introduit cet abonnement sans publicité dans l’UE fin 2023 « afin de se conformer aux exigences réglementaires évolutives » du Règlement général sur la protection des données (RGPD) et du Règlement sur les marchés numériques (DMA).
Cette formule a été présentée par le groupe de Mark Zuckerberg comme une manière de se conformer aux règles européennes en matière de traitement des données personnelles, qui lui ont déjà valu plusieurs condamnations et amendes.
“Malgré nos efforts concertés pour nous conformer à la réglementation européenne, nous avons continué à recevoir des demandes supplémentaires de la part des régulateurs qui vont au-delà de ce qui est écrit dans la loi”, a regretté le groupe. “C’est pourquoi nous lançons ces nouvelles options.”
« Excellente nouvelle »
“Une publicité moins invasive est une excellente nouvelle”, s’est réjouie Anu Talus, présidente du Comité européen de la protection des données (EDPB), dans un message publié sur le réseau social LinkedIn.
En avril, l’organisation avait critiqué l’instauration de la formule d’abonnement Meta, estimant que la protection des données était « un droit fondamental » qui ne devait pas devenir une « option payante » pour les utilisateurs des réseaux sociaux.
“Même si la solution doit encore être évaluée, nous saluons le fait qu’une plateforme majeure annonce qu’elle proposera gratuitement un nouveau choix avec un profilage publicitaire moins détaillé”, a ajouté Anu Talus.
Fin juillet, le réseau européen des autorités de protection des consommateurs a également écrit à Meta pour lui demander des explications sur son modèle d’abonnement payant « payer ou consentir », soupçonné de tromper les internautes.
(AFP)
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