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Le PDG de Nvidia ose dire à haute voix ce que le monde entier pense de l’Europe

Actualités JVTech Le PDG de Nvidia ose dire à haute voix ce que le monde entier pense de l’Europe

Publié le 11/05/2024 à 07h30

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Face à l’explosion des usages de l’IA à l’échelle mondiale, Jensen Huang, le patron de Nvidia, a décidé de mettre les deux pieds dans le plat quant au positionnement de l’Europe dans ce secteur. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas mâché ses mots !

Les États-Unis sont aujourd’hui le moteur du développement de l’intelligence artificielle : OpenAI, Google, Meta, Microsoft ou encore Apple dans une moindre mesure, de nombreuses entreprises américaines disposent aujourd’hui d’une ou plusieurs IA pour rester dans la course. Face aux USA, la Chine a décidé de mettre les bouchées doubles… Mais qu’en est-il de l’Europe ?

« Il faut accélérer »

En visite au Danemark pour participer à l’inauguration du supercalculateur Gefion qui a eu lieu à Copenhague, le patron de Nvidia a donné son avis sur la situation en Europe. S’il était surtout présent à l’événement car le nouveau supercalculateur embarque 1528 GPU Nvidia H100 Tensor Core, l’intelligence artificielle était forcément sur toutes les lèvres.

« L’UE doit accélérer les progrès dans le domaine de l’IA »a déclaré Jensen Huang, cité par l’agence Reuters. « Chaque pays prend conscience que les données sont une ressource nationale. »

C’est un fait : L’Europe compte aujourd’hui très peu d’entreprises dont les technologies d’intelligence artificielle peuvent afficher l’ambition de rivaliser avec les entreprises américaines ou chinoises. En , Mistral AI fait partie des références européennes et a même attiré l’attention de Microsoft, qui est devenu l’un des principaux investisseurs. Il est légitime de se demander combien de temps il faudra pour que Mistral AI se retrouve sous contrôle américain pour des questions de financement…

Le Danemark mise sur l’IA dans le domaine de la santé

Dans ce contexte, le Danemark a sans doute une carte à jouer. Ce pays, membre de l’UE depuis 1973 – mais qui ne possède pas l’euro, petite subtilité – compte utiliser son nouveau supercalculateur Gefion pour accélérer la découverte de nouveaux traitements médicauxidentifier les maladies et concevoir de nouveaux médicaments. Ce n’est pas pour rien si ce projet colossal a été cofinancé par le Fonds danois d’exportation et d’investissement et la Fondation Novo Nordiskqui appartient à la société du très lucratif Ozempic, un traitement révolutionnaire contre le diabète de type 2.

« L’ère de la découverte de médicaments assistée par ordinateur doit être dans cette décennie »» a déclaré Jensen Huang. « C’est la décennie de la biologie numérique. » Et clairement, Nvidia a tout à gagner si l’Europe se lance enfin dans le développement de l’intelligence artificiellepuisque les GPU de la firme sont utilisés en masse par les entreprises travaillant dans ce domaine. ChatGPT, le bot bien connu d’OpenAI, en utilise des milliers pour fonctionner. Des recommandations loin d’être anodine donc, mais cela n’enlève rien au fait que de nombreux observateurs sont d’accord avec le patron de Nvidia.

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