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Mikado, Petit Ecolier… Nous avons visité l’usine du numéro 1 mondial des biscuits

Rivière Petit Ecolier, vagues de Mikado ou cascade de Granola… Le géant mondial Mondelez, qui produit ces best-sellers du snack, a installé une usine à Cestas, en Gironde, il y a exactement cinquante ans. C’est le premier site du groupe en France, en termes de volume, avec plus de 40 000 tonnes produites par an. Elle fabrique exclusivement du Mikado et a la particularité de fabriquer des biscuits au chocolat à 98%.

La multinationale Mondelez, numéro 5 de l’agroalimentaire en France (avec des marques comme LU, Milka, Belin, Côte d’Or) se taille la part du lion dans les biscuits pour lesquels elle domine le marché mondial et arrive en deuxième position pour le chocolat.

Fours de 60 mètres de long

L’odeur du cacao qui flotte dans l’air est la première chose qui frappe le nez du visiteur. Mais ici, pas de cuisinier avec une toque au-dessus d’une marmite fumante mais d’immenses hangars industriels couvrant au total 34 000 m2. « On fait facilement nos 10 000 pas par jour », plaisante François Comarteau, directeur de l’usine Cestas. On croise finalement quelques-uns des 500 salariés, dans une usine hautement robotisée dont les douze lignes de production se modernisent progressivement.

Le premier gâteau, en termes de volume, produit sur le site girondin est le Granola, suivi du Mikado et du Petit Ecolier en deuxième et troisième positions. Les lignes sont adaptées à chaque cookie. Pour le Granola, un tapis spécial permet de retourner le biscuit à toute vitesse, pour réaliser un double nappage. Les moules Petit Ecolier vibrent lors de leur passage dans une autre machine pour répartir le chocolat sur le biscuit.

Et pour le Mikado, exclusivement fabriqué à Cestas, tout commence par de longs « spaghettis » de pâte qui seront, « après quatre heures de refroidissement, enrobés de chocolat », explique Manuel Pina Dreyer, responsable de l’unité de production. Alors qu’il passe à côté d’un appareil en inox, il se retourne et dit : « C’est tout le four ! » A Mondelez, ils mesurent jusqu’à 60 mètres de long !

« Nous produisons 1 120 biscuits par minute »

L’usine tourne en continu pour produire la grande majorité des biscuits au chocolat mais aussi par exemple des Granys moelleux, mais en plus petites quantités. Leur chaîne de fabrication était également à l’arrêt lors de notre visite. Un tiers de la production de l’usine Cestas est exporté, ce qui est considérable. Ainsi, si 60 % du Mikado est consommé en France, le reste est envoyé à l’étranger sous le terme Pocky, glisse Manuel Pina Dreyer.

Avec un chiffre d’affaires de 36 milliards de dollars, les produits Mondelez sont présents dans 150 pays. « A Cestas, chaque jour, dix-huit camions de nos produits sortent de l’usine », explique fièrement François Comarteau. Ces cinq dernières années, 45 millions d’euros ont été investis, notamment pour créer une ligne Mikado et une autre de Petit Ecolier. « Nous produisons 1 120 biscuits par minute », sourit Chafia Salhi, responsable de la ligne 12, l’une des plus récentes. Sa capacité est presque le double de celle de la ligne la plus ancienne, mise en service il y a quarante ans.

1,5% maximum de déchets

« Une filière biscuitière performante produit au maximum 1,5 % de déchets », précise le directeur du site. Les bras robotisés de tri travaillent sans relâche pour éliminer les biscuits non conformes, notamment en termes de poids. Les biscuits jetés seront réutilisés dans une future pâte. Dans la gamme Petits cœurs, le taux de gaspillage n’est que de 1,2 %, explique avec fierté le gérant. Un contrôle qualité complet, notamment visuel et gustatif, est également effectué plusieurs fois par jour, cette fois par des humains.

En raison de la taille du site, un petit train transporte les emballages jusqu’au secteur de l’emballage où fonctionnent quatre robots de palettisation. La maintenance des nombreuses machines du site est assurée par une équipe d’une cinquantaine de personnes, implantées au sein de l’usine.

Si 200 embauches en CDI ont eu lieu depuis 2021, aucun recrutement de courte durée n’est prévu. Toutefois, la capacité de production du site est de 50 000 tonnes pour 40 000 tonnes produites, donc « on peut encore envisager de futurs recrutements pour accompagner cette croissance », souligne François Comarteau.

La hausse des prix du cacao, du blé et les factures d’énergie ne semblent pas freiner l’appétit du géant des biscuits.

 
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