News Day FR

«Il y a des choses qu’on ne sait pas», affirme le maire de Gatineau

Interrogée à ce sujet en entrevue jeudi dernier, la mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, s’est montrée évasive. “Je ne suis pas en mesure de donner une réponse claire à cette question car les analyses se poursuivent”, a-t-elle déclaré, comme elle le répète en substance depuis la mi-septembre dans ce dossier.

Le peu d’informations disponibles sur la transaction et l’identité du futur acquéreur du portefeuille immobilier compliqueraient la tâche des fonctionnaires. «Nos équipes évaluent tous les outils, mais dans un contexte où l’information est limitée», a ajouté le maire de Gatineau. Nous sommes en contact avec Fiducie Desjardins. Il existe de nombreux problèmes juridiques, de confidentialité et financiers. Il y a des choses que nous savons et des choses que nous ne savons pas. La question que nous nous posons est quelle est notre capacité d’agir. Nous savons que le temps est limité, mais les informations disponibles le sont aussi.

Les immeubles Tassé représentent un parc de 1 000 logements abordables à Gatineau. (Patrick Woodbury/Archives Le Droit)

Plusieurs intervenants, notamment la Fondation Cargo, pressent la Ville de Gatineau d’imposer son droit de préemption pour retirer du marché privé les 1 000 logements et les huit centres commerciaux des Immeubles Tassé pour ensuite les transférer à un organisme sans but lucratif qui assurerait leur entretien. abordabilité.

Le droit de préemption permet à une commune de disposer d’une option de premier acheteur sur un bien immobilier lors de sa mise en vente. La Ville doit toutefois l’acquérir au prix du marché. Dans le cas des Immeubles Tassé, la transaction actuellement en cours dépasserait les 100 millions de dollars.

« La Ville peut user du droit de préemption dans les circonstances qu’elle veut et sur les immeubles qu’elle veut, mais ce qu’il faut voir c’est si c’est un outil intéressant dans le cadre de cette transaction et pour le savoir, les analyses financières doivent se poursuivre. , a expliqué Mme Marquis-Bissonnette. La réponse que nous n’avons pas est de savoir si le droit de préemption peut réellement nous aider à atteindre notre objectif en la matière, à savoir préserver l’accessibilité financière de ce parc immobilier. Si nos analyses montrent que cela ne le permet pas, cela n’a aucun intérêt. Nous devons voir si c’est le bon outil pour atteindre notre objectif.

Lettre à la fiducie

Mme Marquis-Bissonnette rappelle qu’elle a appuyé le projet présenté à la Fiducie Desjardins par la Fondation Cargo dès son arrivée à l’hôtel de ville, comme l’ancienne mairesse France Bélisle l’avait fait au cours des mois précédents. « Cargo est une entreprise d’économie sociale qui a accès à des financements publics et à des financements de fondations privées », a souligné le maire. Cela lui permet de pouvoir retirer ces unités du marché privé. C’est le véhicule idéal pour préserver l’abordabilité de ce parc immobilier.

Les caisses Desjardins participent au montage financier de la Fondation Cargo, a souligné le directeur général de la Fédération intercoopérative en habitation de l’Ouest du Québec (FIHAB) et membre de la Fondation Cargo, Raphaël Déry. Ce dernier a d’ailleurs envoyé une lettre au président-directeur général du Mouvement Desjardins, Guy Cormier, pour le lui rappeler. Il critique la décision du Trust de privilégier un projet privé au détriment de celui de la Cargo Foundation.

Le directeur général de la Fédération d’habitation intercoopérative de l’ouest du Québec (FIHAB) et membre de la Fondation Cargo, Raphaël Déry. (Simon Séguin-Bertrand/Archives Le Droit)

«Nous sommes d’avis que la décision de la Fiducie Desjardins est contraire à l’intérêt public et qu’elle fait peser un risque sérieux et sérieux sur l’écosystème résidentiel de l’Outaouais, qui est en crise grave», écrit M. Déry dans cette lettre dont nous avons obtenu copie, datée du 25 septembre.

Le projet de la Fondation Cargo a permis de mobiliser de nombreux acteurs des secteurs philanthropique et résidentiel en Outaouais, poursuit M. Déry dans sa lettre. «La Ville de Gatineau envisage même sérieusement d’utiliser des leviers réglementaires pour affirmer sa volonté de protéger ce parc immobilier de tout acheteur qui chercherait à profiter de ce stock à des fins spéculatives», a-t-il ajouté. Nous vous demandons donc d’intervenir auprès du Fiducie Desjardins afin que le projet de la Fondation Cargo soit retenu. Ce serait insensé qu’une instance du Mouvement Desjardins annule les efforts de ces autres instances.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :