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Le Kazakhstan vote un projet de première centrale électrique, EDF en lice pour la construire

La France est en lice pour construire cette centrale, tout comme la Russie et la Chine, les deux principales puissances de la région, ainsi que la Corée du Sud.

Les Kazakhs sont appelés aux urnes dimanche lors d’un rare référendum sur la construction de la première centrale nucléaire dans ce pays d’Asie centrale, premier producteur mondial d’uranium mais en déficit électrique. Les bureaux de vote ont ouvert à 6 heures du matin (3 heures du matin en France) et fermeront à 20 heures, a annoncé la Commission électorale, alors que les résultats sont attendus lundi matin après un scrutin à minuit, heure locale.

La France, via EDF, est en lice pour construire cette centrale, tout comme la Russie et la Chine, les deux principales puissances de la région, ainsi que la Corée du Sud. Selon le président Kassym-Jomart Tokaïev, ce sera le “le plus grand projet de l’histoire du Kazakhstan indépendant” en cas d’adoption, ce qui ne fait aucun doute. Parce que la campagne en faveur de «oui» est à sens unique dans ce pays qui, malgré une volonté affichée d’alléger la pression sur la société civile depuis l’élection de Kassym-Jomart Tokaïev en 2019, entretient ses réflexes autoritaires.

Et pour assurer une forte participation, les autorités ont notamment autorisé les Kazakhs à voter même s’ils ne sont pas inscrits sur les listes électorales, tandis que les bus dans les grandes villes sont gratuits dimanche. « Le référendum lui-même est une nouvelle preuve des énormes changements survenus au Kazakhstan au cours des cinq dernières années, une nouvelle manifestation claire du concept d’État d’écoute »» s’est félicité Kassym-Jomart Tokaïev avant le vote. Mais les opposants à la construction, qui craignent une catastrophe écologique suite à un éventuel accident, ont du mal à se faire entendre : des dizaines d’entre eux ont été arrêtés dans les semaines précédant le référendum, selon les médias privés locaux.

Riche en pétrole, en métaux rares et producteur de près de la moitié de l’uranium mondial, le Kazakhstan espère, grâce au nucléaire, combler enfin son déficit énergétique chronique, notamment dans le sud où vit la moitié de la vingtaine de millions de Kazakhs. La question de l’atome est sensible au Kazakhstan après les quelque 450 essais nucléaires soviétiques réalisés entre 1949 et 1989, exposant 1,5 million de personnes aux radiations. La centrale doit être construite près du village à moitié abandonné d’Ulken (sud), sur les rives du lac Balkhash, le deuxième plus grand d’Asie centrale.

 
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