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« Ne pas réduire les financements publics serait irresponsable »

Après avoir été député pendant cinq ans lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, Laurent Saint-Martin s’apprête à camper nuit et jour sur le banc des ministres pour défendre le budget. Dans un rôle ingrat, celui chargé d’imposer une cure d’amaigrissement aux administrations publiques. En attendant les arbitrages finaux, le cabinet saint-martinois fixe quelques grands axes : « Il y aura des effectifs dans les effectifs, mais tous les ministères ne seront pas concernés, celui des Armées devrait être préservé par exemple. » Nous comprenons cependant que les exceptions seront rares. Le ministère de l’Intérieur devrait être impacté au prix d’une restructuration de ses effectifs visant à « déployer davantage de « Bleu » dans l’espace public. »

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Suivant les instructions de Matignon, le ministre s’apprête à négocier des contrats avec les directions des établissements publics sous réserve de « des objectifs exigeants en termes de rationalisation des dépenses et des effectifs. » Certaines organisations seront fusionnées, voire supprimées. Pour mémoire, il existe 1 200 agences d’État représentant un coût de 80 milliards d’euros. « Nous sommes à un moment où il faut savoir déconnecter un certain montant de financement public »le ministre s’énerve contre la réduction des dépenses, “Si nous ne le faisons pas, c’est irresponsable.” D’autant plus que c’est « être carré, exemplaire »inciter les autorités locales à faire des efforts, prévient par ailleurs le ministre, “Nous allons nous heurter à un mur.”

« Nous ne sommes pas isolés, notre bloc de soutien qui va de la Renaissance aux Républicains est exigeant »

Parce que c’est bon « le Territorial » qui est dans le viseur de Bercy, avec en main le dernier rapport de la Cour des comptes qui préconise 100 000 suppressions de postes dans les collectivités pour une économie de plus de 4 milliards d’euros par an à partir de 2030. « Il faudra réduire le nombre d’agents à certains niveaux, en fonction des compétences exercées par les communes et intercommunalités »identifie un proche du ministre. N’en déplaise à David Lisnard, président des Maires de France qui dénonce « les démagogues du gouvernement ». Un conseiller du ministre le licencie “à une forme de clientélisme” pour flatter ses électeurs cannois, en parfait « contradiction avec les valeurs libérales qu’il défend au niveau national ».

En insistant sur la question d’un « budget de nécessité »Bercy reprend l’antienne de Matignon d’ouverture du débat à l’Assemblée. « Nous ne sommes pas isolés, notre bloc de soutien qui va de la Renaissance aux Républicains réclameglisse Laurent Saint-Martin. Nous ne pouvons pas décider seuls, nous devrons rechercher des compromis. » Le jeu ne fait que commencer.

 
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