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Rachat possible par Tencent | Ubisoft explose en Bourse

(Paris) Les spéculations autour de l’avenir d’Ubisoft ont repris vendredi après des articles de presse évoquant un éventuel rachat par le géant chinois des technologies Tencent et la famille Guillemot, fondateur et principal actionnaire du groupe, faisant bondir le titre de plus de 30 %.

Manel MENGUELTI

Agence -Presse

Selon l’agence financière Bloomberg, Tencent et la famille Guillemot explorent plusieurs options, dont un rachat et une sortie d’Ubisoft de la bourse.

Contacté par l’AFP, Ubisoft n’a pas souhaité commenter la nouvelle et Tencent n’a pas immédiatement répondu.

Le géant chinois, avec qui les frères Guillemot ont scellé un syndicat en 2022 pour garder le contrôle de l’entreprise, détient près de 10 % du capital, tandis que la famille Guillemot en possède environ 15 % et le Crédit Agricole près de 12 %. %.

Rappelons qu’Ubisoft possède des studios à Montréal, Québec, Saguenay et Sherbrooke. Le studio montréalais est également le plus grand de l’entreprise française qui a son siège social à Montreuil, en banlieue parisienne.

Le cours de l’action Ubisoft avait fortement chuté depuis le début de l’année, le géant français du jeu vidéo accumulant les déceptions.

“La performance de notre deuxième trimestre n’a pas été à la hauteur de nos attentes”, a déclaré fin septembre son PDG Yves Guillemot, après les premières ventes “inférieures aux attentes” de son dernier blockbuster, Hors-la-loi de Star Warsobligeant l’entreprise à abaisser ses objectifs financiers.

Il a également annoncé le report du 15 novembre 2024 au 14 février 2025 Les ombres d’Assassin’s Creedle prochain jeu de sa série phare, pour permettre à ses équipes d’affiner le titre, sur lequel Ubisoft compte se relancer.

Pour maximiser ses chances de succès, la société a indiqué que le jeu sortirait également sur la plateforme de vente en ligne Steam plutôt que de le conserver sur sa propre boutique, comme elle en a l’habitude.

Sous pression

Ubisoft subit également la pression de certains de ses actionnaires : début septembre, le fonds d’investissement slovaque AJ Investments a publié une lettre ouverte exprimant son « profond mécontentement » à l’égard de la gestion de la famille Guillemot.

“Privatisez Ubisoft ou laissez-le vendre à un investisseur stratégique”, réclame ce fonds, qui détient moins de 1% du groupe.

AJ Investments affirme depuis avoir rassemblé le soutien de 10 % des actionnaires et obtenu une réunion avec la direction le 1est octobre.

“Nous reconnaissons la nécessité d’une plus grande efficacité tout en satisfaisant des acteurs exigeants”, concédait fin septembre Yves Guillemot, annonçant une réflexion interne pour aboutir à “un modèle plus efficace” pour les actionnaires.

Les analystes de la banque d’investissement américaine Cantor Fitzgerald ont de leur côté récemment abaissé leur recommandation sur le titre Ubisoft, de « surpondération » à « neutre », invitant ainsi les porteurs de titres à réduire leurs positions. Ils se sont particulièrement concentrés sur la déception des joueurs après la sortie deHors-la-loi.

Les analystes ont également vu d’un mauvais oeil l’annonce fin juillet du report de deux jeux mobiles, Arc-en-Six Mobile et La résurgence de la divisioninitialement prévu pour l’exercice 2025 qui se termine le 31 mars.

Menace de grève

Ce n’est pas la première fois que la question du rachat du géant français du jeu vidéo agite l’industrie : Tencent a fait son entrée au capital en 2018 après une longue lutte entre Vivendi, souhaitant prendre le pouvoir au sein de l’éditeur, et le Guillemot. frères.

La bataille s’est terminée par le retrait du groupe de Vincent Bolloré, qui a néanmoins retiré Gameloft, l’éditeur de jeux vidéo pour téléphones portables abandonné à regret par les Guillemots.

Par ailleurs, la grogne grandit également au sein des équipes.

Plusieurs syndicats ont appelé à une grève le 15 octobre, pour trois jours, dans les studios français d’Ubisoft pour protester contre un retour aux activités en présentiel qu’ils jugent « forcé ».

Ils réclament également l’ouverture d'”une vraie négociation” sur le télétravail, ainsi qu’une augmentation des salaires, sujet qui a suscité un grand mouvement en février.

Près de 700 salariés ont arrêté le travail le 14 février, entraînant l’une des plus grandes mobilisations du secteur.

 
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