Des documents judiciaires montrent que l’homme d’affaires milliardaire Frank Stronach fait face à de nouvelles accusations d’agression sexuelle impliquant trois autres plaignantes, dont les allégations remontent aux années 1980 et 1990.
Mis à jour hier à 17h10
Sonja Pužic
La Presse Canadienne
Les dernières accusations portent à 13 le nombre total d’accusateurs dans son affaire.
Frank Stronach, âgé de 92 ans, a été inculpé pour la première fois début juin de cinq infractions sexuelles impliquant trois plaignantes. La police régionale de Peel a porté d’autres accusations contre lui plus tard dans le mois, alors que d’autres plaignants se sont manifestés. Les infractions présumées remontent à 1977 et se sont poursuivies jusqu’en février de cette année.
Des documents judiciaires déposés au palais de justice de Brampton, en Ontario, la semaine dernière montrent que M. Stronach est maintenant accusé de cinq infractions supplémentaires, dont l’agression sexuelle et l’attentat à la pudeur, pour un total de 18 chefs d’accusation.
Les infractions auraient eu lieu à Toronto et dans le hameau de Gormley, en Ontario, au nord de la ville.
M. Stronach, qui doit comparaître devant le tribunal le 7 octobre, a déjà nié toutes les allégations portées contre lui et affirmé dans une entrevue à CBC que ses accusateurs étaient motivés par l’argent. Son ancien avocat, Brian Greenspan, a indiqué que le milliardaire défendrait « vigoureusement » sa réputation devant les tribunaux.
La dernière avocate de M. Stronach, Leora Shemesh, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires sur les accusations les plus récentes.
L’homme d’affaires, né en Autriche, est devenu l’une des personnes les plus riches du Canada lorsqu’il a créé le géant des pièces automobiles Magna dans son garage en 1957.
Il a également fondé The Stronach Group, une société de courses de chevaux, et a fondé Stronach International en 2018, une entreprise axée sur les aliments biologiques et la « mobilité microélectrique ».
Frank Stronach a démissionné de son poste de président de Magna en 2011 et a fondé son propre parti politique dans son Autriche natale l’année suivante.
Magna International a annoncé jeudi avoir lancé une révision ciblée de ses archives historiques en réponse aux accusations portées contre son fondateur.
La porte-parole de Magna, Tracy Fuerst, a déclaré que si des informations pertinentes étaient trouvées, l’entreprise – qui ne fait l’objet d’aucune allégation pénale ou civile – suivrait un protocole strict pour respecter les droits légaux de tous et coopérerait avec les autorités.
L’examen interne des documents a jusqu’à présent révélé un règlement impliquant une allégation de harcèlement de longue date contre M. Stronach et Magna Entertainment Corp. qui avait déjà été signalée.
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