Garantie de financement de 1,5 milliard de dollars sur la glace en Europe

La récente décision de Northvolt de suspendre l’expansion de son usine dans le nord de la Suède met sur la glace un précieux financement de 1,5 milliard de dollars, a déclaré le gouvernement suédois.

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Confronté à de graves difficultés financières, le fabricant de batteries a annoncé il y a quelques semaines le licenciement de 1.600 salariés en Suède, dans le cadre de sa grande « revue stratégique ».

L’entreprise, qui a un projet d’usine de 7 milliards de dollars au Québec, espère souffler un peu en misant sur l’accélération de la production de batteries à son usine de Skellefteå, dans le nord de la Suède, même si elle vient y suspendre son projet d’agrandissement.

Cette décision n’est pas sans conséquences. Au début de l’année, Northvolt a réussi à lever 5 milliards de dollars américains – l’équivalent d’environ 7 milliards de dollars canadiens – pour agrandir l’usine de Skellefteå, dans le but de tripler sa capacité de production.

Garantie

Les prêteurs, dont la Banque européenne d’investissement, la Banque nordique d’investissement et plus de 20 banques commerciales, ont ensuite reçu des garanties totalisant 1,5 milliard de dollars de la part du gouvernement suédois.

Cependant, il y a peu de chances que cet argent soit versé à Northvolt dans un avenir proche, a déclaré la directrice générale du Bureau de la dette du gouvernement suédois, Karolina Ekholm, dans une déclaration à Reuters.

« La semaine dernière, l’entreprise a annoncé la suspension de son expansion. Selon nos évaluations, les prêts ne pourront donc pas être décaissés dans un avenir proche», a-t-elle indiqué, précisant que les garanties n’étaient valables que si les conditions de l’accord de base étaient remplies.

BMW

En outre, Bloomberg a rapporté jeudi que BMW, qui détient 2,8 % des actions de Northvolt, n’est pas prêt à investir davantage dans le fabricant de batteries.

Plus tôt cette année, le constructeur automobile allemand a annulé une commande de batteries de 2,2 milliards de dollars auprès de Northvolt, soulignant qu’il travaillerait plutôt avec l’entreprise pour développer des cellules de batterie.

D’autres constructeurs automobiles, dont Volvo et Volkswagen, ont également ralenti leurs projets d’électrification alors que la demande de véhicules électriques s’essouffle dans le monde. Rappelons que Volkswagen est le principal actionnaire de Northvolt, avec 21% des parts.

Malgré les forts vents contraires, Northvolt continue de maintenir que son projet d’usine de batteries au Québec est toujours d’actualité. Le gouvernement Legault a indiqué qu’il s’attend à des délais de 12 à 18 mois.