« La période de garantie vient bien sûr d’expirer… »

Journaliste à la Rédaction Générale
Publié le 09/05/2024 à 11h17

De plus en plus de Belges effectuent leurs achats en ligne. En 2023, ils ont dépensé 16,3 milliards d’euros en achats en ligne, soit une augmentation de plus de 11 % par rapport à 2022. Le problème, c’est que les escrocs se sont également lancés dans ce domaine…

de vidéos

Les plaintes en hausse pour les sites étrangers

Selon Alexia Bertrand (Open VLD), secrétaire d’État chargée de la Protection des consommateurs, l’inspection économique (via son point de contact) a reçu 13 233 signalements en 2023 et, sur le seul mois de janvier 2024, déjà 1 290 plaintes. Les déclarations d’achats effectués sur des sites de commerce électronique déclarés étrangers sont en augmentation (6.681 cas en 2023 contre 6.002 en 2022), celles effectuées sur des sites déclarés belges sont en baisse (6.552 en 2023 contre 7.636).

Benjamin Maréchal victime d’une arnaque, ne vous y trompez pas : “J’ai peur, ça va trop loin”

“Cette diminution est probablement due, entre autres, à l’approche proactive des registres comme DNS belgium et EURid qui filtrent automatiquement tous les nouveaux enregistrements de noms de domaine”, a expliqué la secrétaire d’Etat Alexia Bertrand au sénateur CD&V qui l’a interrogé à ce sujet. « S’il y a le moindre soupçon d’enregistrement frauduleux sous une fausse identité, celui-ci sera suspendu. Il sera alors demandé au titulaire du nom de domaine de corriger ses données ou d’en prouver l’exactitude. Pour elle, l’augmentation du nombre de signalements en provenance de sites étrangers pourrait être due au fait que la création d’un site Internet « .be » ou « .eu » est plus étroitement contrôlée. “Les fraudeurs sont plus susceptibles de choisir une extension différente.”

Les trois pratiques les plus souvent dénoncées sont, dans l’ordre : 1. la fraude à la vente (obtenir le paiement de produits sans intention de les livrer) ; 2. fraude dans le cadre d’un processus d’achat (partiellement) fictif ; 3. Défaillances dans la livraison de biens ou de services. D’autres plaintes concernent des tentatives d’achats forcés et des échanges de contrefaçons. Parfois, c’est le commerçant qui se plaint de fraude à l’achat (achat de produits sans intention de les payer !).

Vérifiez et comparez

Comment se protéger de toute arnaque ou fraude lorsque l’on est client ? Le SPF Economy nous donne trois conseils simples à appliquer par le consommateur.

1. Vérifiez l’image, la réputation : Dans une recherche en ligne, combinez le nom du magasin ou de l’entreprise avec les mots « plaintes » ou « avis ». Cela vous aidera à découvrir les expériences d’autres consommateurs.

2. Vérifier l’identité du vendeur : Tous les commerçants sont tenus d’indiquer clairement les coordonnées nécessaires (nom de l’entreprise, adresse physique, adresse e-mail et numéro de téléphone de l’entreprise) sur leur site Internet. Il convient donc de vérifier brièvement ces informations. Si le site Internet ne mentionne aucune information sur l’entreprise, il est préférable de ne rien acheter.

3. Comparez les prix : vérifiez les prix et comparez-les avec les prix sur d’autres sites Web. S’ils sont étrangement bas, cela devrait vous dire quelque chose.

Le SPF Economie ajoute que les fraudeurs sur Internet sont inventifs et trouvent toujours de nouvelles méthodes pour piéger les internautes sans qu’ils ne se doutent de rien. « Même un site Web qui apparaît en haut des résultats de recherche peut ne pas être digne de confiance. Soyez donc toujours sur vos gardes», prévient Lien Meurisse, porte-parole du SPF Economie. Et n’oublions pas que les fraudeurs surfent toujours sur l’actualité. “Pendant la crise énergétique, avec la forte hausse des prix de l’électricité et du gaz, nous avons vu se créer de nombreuses boutiques en ligne frauduleuses de produits à base de bois de chauffage”, rappelle Lien Meurisse.