« un logement qui n’est pas digne »

Alors que certaines casernes de gendarmerie ne paient plus leur loyer, d’autres devraient fermer définitivement leurs portes. Dans un état de délabrement alarmant, celui du Creusot (Saône-et-Loire) semble condamné.

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Un rapport publié par le Sénat en juillet 2024 soulève un constat alarmant sur la situation immobilière de la gendarmerie nationale. Tandis que certaines casernes ne paient plus leur loyer, d’autres cesseront tout simplement d’exister.

Depuis vingt ans, plus de 200 casernes de l’État ont été abandonnées par la gendarmerie nationale. Mais cette lente chute n’est pas encore terminée. Le rapport sénatorial met notamment en avant trois sites qui devraient eux aussi disparaître, faute de restauration : Le Creusot (Saône-et-Loire), Douai (Nord) et Boulay (Moselle).

Le rapport précise que ces casernes « présentent actuellement un besoin important de réhabilitation et ne peuvent être préservés au sein du parc domanial de la gendarmerie qu’au prix d’un important effort d’investissement immobilier pour les maintenir en bon état ».

David Marti, maire (PS) du Creusot et président de la communauté urbaine Creusot Montceau, a déjà tourné la page. Il n’a pas rejeté cette décision de fermer la gendarmerie de sa commune : L’Etat m’a posé la question à travers le Préfet, le Sous-Préfet et la gendarmerie elle-même : “êtes-vous opposé à la fermeture de la gendarmerie et au départ des gendarmes a Montchanin où il y aura une toute nouvelle gendarmerie ? Bien sûr, j’ai dit que je n’y étais pas opposé.

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David Marti, maire du Creusot (PS)

© David Segal / France Télévisions

Il faut dire que le premier conseiller a de bonnes raisons de se résigner. À un moment donné, il faut être objectif : nous avons une caserne de gendarmerie au Creusot qui est en très mauvais état.il décrit. LLes gendarmes travaillentdans des conditions extrêmement difficiles, quelques vivre dans un logement qui n’en vaut pas la peine

Le président de la communauté urbaine a vu de ses propres yeux ces conditions indignes. “TChaque année, je me rendais à la période des vœux pour les saluer.il se souvient. « Je voyais bien que cela ne pouvait pas continuer. jeJ’ai été sensible aux arguments du colonel qui m’a dit : « nous ne demanderons pas la clôture si vous n’êtes pas d’accord, mais nous travaillons dans des conditions qui ne sont pas possibles ».LE”.

C’est un bâtiment qui vieillit mal, c’est une passoire énergétique… C’est un tout.

David Martin

maire du Creusot

Ce que David Marti a pu observer, c’est «fuites“dans le logement où vivent les gendarmes et leurs familles, un”isolement« inexistant, bref un endroit où »tout est à refaire« . Le premier plan de l’État était d’investir plusieurs millions d’euros pour réhabiliter les lieux, mais la situation a évolué vers un regroupement des brigades du Creusot et de Montchanin dans un nouveau bâtiment situé sur les terrains de Montchanin.

David Marti voit ce regroupement d’un bon oeil. « Le Creusot est en zone de police, pcomme en zone gendarmerie, donc ici nous ne sommes pas tellement concernés par les interventions de gendarmerie »dit-il. « Il existe une ou deux petites communautés autour desquelles, de leur côté,t en zone gendarmerie. Mais jeJ’ai considéré que le fait que le La venue des gendarmes à Montchanin n’a pas réduit le niveau du service public dans le bassin du Creusot. Que ce soit à 5 kilomètres de la caserne actuelle, franchement, ce n’est pas ça qui va diminuer le niveau du service public.

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Même s’il avait choisi de demander le maintien de la caserne de l’Etat au Creusot, le maire du Creusotin estime que le territoire aurait été perdant. Çça n’aurait rien coûté (à la municipalité) à entretenir, mais laisser travailler les gendarmes Dans ces conditions… Je suis désolé, mais ce n’est pas acceptable. Et s’il devait y avoir réhabilitation, la gendarmerie de Montchanin était une priorité, dans 10 ans il y aura aurait Toujours rien de fait. »

David Marti ne dispose pas d’informations quant aux délais de regroupement entre les deux casernes et de fermeture du site du Creusot. Contactée, la gendarmerie n’a pas pu répondre à temps à nos demandes.

 
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