Chez BMW, c’est une tradition : Le « X » impair désigne les VUS familiaux, et ceux badgés d’un chiffre pair révèlent une ligne plus sportive et les réglages de suspension qui vont avec. La nouvelle génération du X2 qui vient de sortir perpétue la tradition. Même si à l’originalité des formes de son prédécesseur, il préfère une carrosserie SUV-coupé plus tendance. Si les fonctionnalités de cette 2e génération n’ont pas forcément gagné en élégance, en revanche, la taille a subi une forte augmentation, avec une longueur augmentée de 19 cm à 4,56 m. Le X2 a également augmenté de 2 cm en largeur (1,85 m) et de 5 cm en hauteur (1,59 m). Mais cette inflation de centimètres n’est pas une garantie de plus d’espace à bord. Comme l’a confirmé notre mètre ruban impartial lors de son passage à Montlhéry pour une séance de mesure en bonne et due forme. La largeur de l’espace ne s’est pas améliorée, et on constate même une légère réduction de l’espace alloué aux jambes des occupants de la banquette.
Un SUV avec beaucoup d’espace de rangement
Non, le vrai gagnant de l’augmentation de la taille est le coffre. S’il n’est pas plus grand en hauteur sous tablette ni en largeur minimale, il gagne 14 cm en longueur d’assise arrière en place (92 cm au lieu de 78 cm). Le résultat est un volume minimum mesuré de 390 dm3, contre seulement 270 dm3 auparavant. Cela plaira aux familles et lui permettra de rivaliser avec son petit frère X1 sur ce point (380 dm3). Et ce n’est pas la seule bonne surprise révélée par le passage du X2 à Montlhéry. Au menu du jour, la variante diesel 20d en version xDrive à quatre roues motrices – le SUV BMW est également proposé en variantes 18d (150 ch) et 20d, à traction avant. Si le 2 litres de la nouvelle 20d n’affiche plus « que » 163 ch, contre 190 ch auparavant, le couple reste à 400 Nm, gage d’accélérations et, surtout, de redémarrages toniques. Pour preuve, les seules 6,4 secondes enregistrées pour passer de 80 à 120 km/h en Drive, la voiture est automatiquement livrée avec une boîte automatique à double embrayage à 7 rapports.
Un diesel sobre et très bien élevé
L’autre bonne nouvelle est que malgré un poids important, pesé ici à 1 775 kg dans cette version M Sport, « notre » X2 fait des miracles en matière de sobriété. Le 2 l, assisté par microhybridation, se contente, en effet, de 6,2 l de diesel en ville et de 5,9 l en moyenne. Ce chiffre de 5,9 l se retrouve également en usage sur autoroute, ce qui, associé à un réservoir de 54 l, assure au SUV BMW une autonomie de plus de 900 km. C’est une excellente nouvelle pour partir en week-end ou en vacances, sachant que l’économie de carburant n’est pas la seule qualité du diesel BMW 2 litres. En effet, le quatre cylindres, même s’il admet parfois quelques vibrations autour du ralenti associées à quelques hésitations dans le fonctionnement de la transmission, se révèle très bien insonorisé. Même à froid, il maîtrise sa tonalité diesel, que l’on ne perçoit qu’en poussant les 1 995 cm3 haut dans les régimes. Pour un diesel, c’est-à-dire au-dessus de 3 500 tr/min. Cela contribue à la tranquillité qui règne à bord, preuve de seulement 63 dBA enregistrés par le sonomètre à 90 km/h et 68 dBA mesurés à 130 km/h.
Pourquoi une suspension aussi ferme ?
Ce X2 aurait toutes les qualités d’une voiture familiale recommandable s’il n’était pas victime de son positionnement « sportif ». Notre version M Sport équipée de jantes de 20 pouces (700 € en option) impose, en effet, une raideur de suspension incongrue au vu des performances de sa mécanique orientée vers la sobriété et le confort. Alors, mieux vaut approcher les ralentisseurs lentement sinon vous vous fâcherez contre vos occupants, sachant que vous n’êtes jamais à l’abri de vous faire frapper à coups de raquette sur un défaut du bitume. Cette fermeté inutile n’est même pas synonyme d’efficacité routière exceptionnelle. Certes, lorsqu’on maîtrise bien ses mouvements de carrosserie, ce X2 s’avère plus dynamique à conduire que la plupart des VUS. Mais sa direction isole trop de la route pour être pleinement en confiance, phénomène qui s’accentue sur sol mouillé, où les grosses barres anti-roulis se traduisent par un train avant vite débordé.
Un intérieur plutôt séduisant
Pour le reste, le X2 supporte désormais encore plus la comparaison avec le Le tableau de bord allie modernité, praticité et qualité. La finition apparaît en effet de bon niveau, avec des matériaux flatteurs et un assemblage rigoureux. Quant à l’ergonomie, elle alterne entre excellente (position de conduite), bonne (boutons à portée de main sur la console) et moyenne (gestion des menus à l’écran). Bref, ce X2 se révèle très convivial pour ceux qui ignorent la raideur des suspensions. Mais proposé à partir de 52 500 € dans cette variante 20d xDrive, il subit de plein fouet la concurrence du X1, facturé 2 000 € de moins pour une version équivalente… sachant que cette dernière ne propose le 20d diesel qu’en version deux roues motrices (sDrive).
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