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Pensionnats pour Autochtones et « droits parentaux » comparés par un candidat

Une déclaration sur les réseaux sociaux de la candidate du Parti progressiste-conservateur dans la circonscription d’Albert-Riverview, Sherry Wilson, à l’occasion de la Journée nationale pour la vérité et la réconciliation a fait sursauter plusieurs personnes.

Elle compare la souffrance des parents dont les enfants ont été envoyés dans des pensionnats pour autochtones à la situation des parents du Nouveau-Brunswick à qui on cache « des informations importantes liées à leur développement ».

Elle faisait probablement référence au combat de son parti en faveur du prétendu droits parentaux.

C’est un refrain du chef Blaine Higgs, dont le gouvernement a mis en œuvre l’année dernière la politique 713 sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle et qui oblige les écoles à informer les parents si un élève de moins de 16 ans souhaite utiliser un prénom ou un pronom différent de celui-ci. qui leur a été donné à la naissance.

Comparaison des parents autochtones et des Néo-Brunswickois

Dans une lettre publiée en anglais sur les réseaux sociaux, le candidat écrit qu’à l’époque des pensionnats pour autochtones, le gouvernement a fait valoir que les parents étaient nuisibles à leurs enfants et que les pensionnats devaient changer leur culture et leur mode de vie..

Le communiqué publié lundi par la candidate Sherry Wilson avant d’être retiré.

Photo : Facebook/Sherry Wilson PC pour Albert-Riverview

Elle poursuit en citant la Déclaration des Nations Unies sur les droits de l’enfant, qui stipule que la responsabilité d’élever l’enfant et d’assurer son développement incombe en premier lieu aux parents.

Enfin, elle conclut en écrivant qu’au Canada, cette situation n’existe pas cela ne doit plus jamais arriver et que ce sont les parents qui doivent guider les valeurs qui forment l’identité de leur enfant.

Nous ne pouvons pas nous permettre de répéter ces erreurs tragiques qui ont détruit la vie de milliers de familles autochtones. C’est pourquoi je m’engage à faire en sorte que les parents d’enfants mineurs soient informés et impliqués dans le développement de leur enfant lorsqu’il fréquente nos écoles publiques.» a-t-elle écrit, en anglais, devant sa signature accompagnée de sa photo vêtue d’un pull orange.

Appel au retrait de sa candidature

Le message du candidat a été publié lundi, mais a été rapidement retiré des réseaux sociaux.

Plusieurs internautes ont critiqué la publication du ministre et dénoncé le choix du timing.

Le chef de la Première Nation Pabineau, Terry Richardson, a publié un message sur Facebook, exhortant le chef du Parti progressiste-conservateur, Blaine Higgs, à retirer la candidature de Sherry Wilson pour son parti.

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Terry Richardson, chef de la Première Nation de Pabineau. (Photo d’archives)

Photo: CBC / Jacques Poitras

Monsieur le Premier ministre Higgs, vous devez demander à cette femme de se retirer. […] Honte à vous et à votre parti en cette journée dédiée à la mémoire des enfants tués pour leurs convictionsil a écrit.

Vicki Wallace Godbout, femme d’affaires de la Première Nation malécite du Madawaska, a commenté la déclaration sur le réseau X. Ce genre de commentaires de la part du Parti conservateur est dégoûtant et inacceptable.elle écrit.

Une déclaration irrespectueux et inapproprié

Les réactions des partis politiques d’opposition ont également été nombreuses.

Dans une déclaration envoyée par courriel, la chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, a déclaré que la déclaration était totalement irrespectueux et inapproprié.

Cela démontre clairement son manque de compréhension fondamentale de l’histoire et constitue un nouvel exemple du manque de respect de ce gouvernement envers les Premières Nations.

Une citation de Susan Holt, chef du Parti libéral du Nouveau-Brunswick

L’adversaire de Sherry Wilson dans sa circonscription du Parti libéral, Dave Gouthro, a commenté la controverse en qualifiant la situation opportunisme politique.

De son côté, le candidat vert dans Albert-Riverview, Liam MacDougall, a décrit la comparaison comme inquiétant. Il demande au candidat progressiste-conservateur de s’excuser immédiatement. La Journée de la vérité et de la réconciliation […] ce n’est pas une opportunité d’essayer de gagner des points bon marchéil a écrit en anglais.

Radio-Canada a demandé à Sherry Wilson et au chef Blaine Higgs leurs commentaires sur la situation et n’a pas reçu de réponse au moment d’écrire ces lignes.

Avant le déclenchement des élections provinciales, Sherry Wilson était ministre responsable des services de toxicomanie et de santé mentale et ministre responsable de l’égalité des femmes.

 
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