Depuis un an, Slawomir Krupa met en œuvre méthodiquement sa stratégie de redressement de la Société Générale, en débloquant 3 milliards d'euros pour des investissements futurs. Mais les derniers résultats sont décevants. Et la Bourse s'impatiente.
A la Société Générale, on ne comprend pas. Près d’un an après que Slawomir Krupa a dévoilé sa stratégie de transformation de la banque à Londres, son cours de Bourse a déjà perdu environ 20 %. Pourtant, le jeune PDG déroule son plan avec une frénésie que le groupe n’avait plus connue depuis des années. Enchaînant cessions et initiatives pour coller à sa feuille de route, promettant de faire de la banque une entité « tout en muscles », légère en capital, centrée sur ses trois métiers phares : la banque de détail, notamment avec sa banque digitale BoursoBank, la banque de financement et d’investissement, et la mobilité.
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Connu pour ne pas avoir peur des décisions difficiles, Slawomir Krupa a vendu une douzaine de filiales en Afrique, prévoyant de quitter complètement le continent, s'est débarrassé de deux filiales de banque privée, sa division crédit à la consommation Entreprise allemande, sa fintech Shine, une grande partie de ses activités de leasing… Résultat, un trésor de plus de 3 milliards d’euros propice aux investissements d’avenir, et surtout libérant du capital (jusque-là bloqué en fonds propres en contrepoint des activités bancaires cédées), une métrique clé pour les investisseurs.
L'une des banques les moins chères d'Europe
Pour réduire les coûts – autre de ses promesses –, le banquier a aussi lancé une réorganisation, supprimant 900 postes au siège et menant à bien la fusion entre ses réseaux de banque de détail, Crédit du Nord et Société Générale Banque de Détail. Il rationalise aussi l'absorption de LeasePlan, géant du leasing – dernier héritage de son prédécesseur Frédéric Oudéa.
Côté développement, Slawomir Krupa a dynamisé les activités de marché, pour lesquelles la banque est historiquement connue, en lançant une joint-venture avec le leader américain des produits dérivés Bernstein. Pour rester alignée sur ses objectifs de verdissement de son portefeuille, la banque rouge et […]
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