Deux femmes condamnées pour diffamation – Mon Blog
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Deux femmes condamnées pour diffamation – Mon Blog

Deux femmes qui avaient propagé sur Internet la rumeur selon laquelle Brigitte Macron était une femme transgenre, un canular devenu viral jusqu'aux Etats-Unis, ont été condamnées jeudi par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation.

Les deux femmes ont été condamnées à 500 euros d'amende avec sursis, ainsi qu'à verser au total 8.000 euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron, et 5.000 euros à son frère Jean-Michel Trogneux, tous deux parties civiles au procès qui s'est tenu en juin dernier.

“Ce n'est pas une victoire, c'est une application normale de la loi”, a déclaré à l'AFP Me Jean Ennochi, l'avocat de Brigitte Macron, absent au délibéré et au procès.

Lors de l'audience en juin, il avait insisté sur les dégâts « énormes » causés par cette fausse nouvelle, qui avait « fait le tour » du monde entier. « Face à toutes ces reprises », désormais « nous engageons systématiquement » des poursuites judiciaires. « Des poursuites sont en cours en France et à l'étranger », a-t-il précisé.

Au cœur de l'affaire se trouve une théorie qui refait régulièrement surface sur les réseaux sociaux depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n'a jamais existé, mais que son frère Jean-Michel a pris cette identité après avoir changé de sexe.

Les deux femmes avaient largement contribué à le faire savoir en 2021, via une longue « interview » de plus de quatre heures où la première, la « médium » Amandine Roy, interrogeait sur sa chaîne YouTube la seconde, Natacha Rey, « journaliste indépendante autodidacte » sur la découverte de cette « tromperie », « arnaque », ce « mensonge d'État ».

Natacha Rey, malade, ne s'est pas présentée à l'audience et s'est vu refuser une demande de report du procès. Elle n'était pas présente aux délibérations, qui ont attiré près d'une centaine de personnes, dont beaucoup sont restées à l'extérieur de la salle d'audience faute de place.

Dans l'interview de quatre heures diffusée sur YouTube, les deux femmes ont partagé des photos de Brigitte Macron et de sa famille, évoqué les interventions chirurgicales qu'elle avait subies, affirmé qu'elle n'était pas la mère de ses trois enfants et donné des informations personnelles sur son frère.

Brigitte Macron avait déposé une plainte pour diffamation publique avec constitution de partie civile le 31 janvier 2022, entraînant une saisine (quasi automatique en droit de la presse) des deux femmes devant la justice.

La fausse information a eu un impact plus important après la diffusion de la vidéo sur YouTube, s'exportant même à l'international – notamment et encore récemment aux États-Unis, où elle est devenue virale à l'extrême droite, en pleine campagne présidentielle.

Plusieurs femmes politiques à travers le monde ont déjà été victimes de fake news transphobes, comme l’ancienne Première dame des États-Unis Michelle Obama, l’actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris et l’ancienne Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.

mdh/mat/sla

 
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