Le secteur du gaz promet un avenir vert et frugal
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Le secteur du gaz promet un avenir vert et frugal

Les objectifs français de réduction des émissions de CO2 passent par la maîtrise de la consommation de gaz et le développement du biogaz.

Le sujet est posé : “Le secteur gazier « Il faut que l’Europe prenne une tournure verte pour assurer la résilience du système énergétique français et répondre aux situations de crise »explique Sandrine Meunier, directrice générale de GRTgaz. Le point positif est que ce mouvement est déjà engagé et bien engagé. « La production de gaz renouvelable en France dépasse déjà les objectifs fixés. Tous les indicateurs sont au vert. »se réjouit Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF. Encore faut-il ne pas briser cette belle dynamique.

LE «Perspectives 2035»Présenté ce jeudi par la filière, le bilan est de 60 térawattheures (TWh) de gaz renouvelable produits en France par la filière en 2030 et 120 en 2035. De quoi assurer 20 % de la consommation française d'ici la fin de cette décennie, avec essentiellement du biométhane agricole issu des méthaniseurs, ces grandes installations circulaires développées dans les fermes. Dès 2030, d'autres technologies, comme la pyrogazéification qui permet de produire du gaz à partir de déchets de bois secs, devraient encore renforcer les capacités de production. L'avantage de ces filières est qu'elles ne sont pas en concurrence avec d'autres, notamment l'alimentaire et la production de biomatériaux pour la construction.

Parallèlement, la consommation de gaz va continuer de baisser, passant de 400 TWh en 2023 à 320 TWh en 2030 et 282 TWh en 2035. Cette évolution est portée par les efforts réalisés en matière d'efficacité énergétique (développement des procédés industriels, isolation des bâtiments, installation de chaudières à haute performance énergétique), de sobriété et également par l'électrification des usages. « Le réchauffement climatique entraîne également une baisse des besoins de chauffage. Mais il ne faut pas négliger l’augmentation des épisodes atypiques, avec des pics de froid et des pics de consommation. »prévient Sandrine Meunier.

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Le gaz naturel, « un moyen simple de décarboner les transports lourds, bus, camions et cars »

Cependant, pour pallier à ces pics sans devoir augmenter significativement la production d’électricité, le gaz reste une solution simple. Soit par le biais d’installations hybrides, comme des pompes à chaleur (PAC) hybrides (fonctionnant à l’électricité la plupart du temps et utilisant le gaz pour pallier les pics) soit avec des petites PAC couplées à des chaudières.

Outre le secteur de la construction, l’industrie et les transports restent des consommateurs de gaz. La première, parce que certains processus nécessitent du gaz, soit parce qu’ils nécessitent des températures élevées encore inatteignables avec l’électricité, soit comme matière première, en chimie par exemple. « Le Gaz Naturel Véhicule (GNV) et plus particulièrement le bioGNV est un moyen simple de décarboner les transports lourds, bus, camions et cars »“La filière bioGNV espère échapper à cette interdiction, parée de ses vertus renouvelables”, insiste Laurence Poirier-Dietz, qui compte sur la clause de révision de 2027 pour échapper au couperet de la fin de commercialisation des véhicules à moteur thermique fixée à 2035 pour les véhicules légers et 2040 pour les poids lourds.

 
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