Les prix de l'essence toujours en baisse, le prix du SP95-E10 proche de 1,70 euro le litre

L'accalmie se poursuit dans les stations-service. La semaine dernière, selon les données publiées ce lundi par le ministère de la Transition écologique, la baisse des prix à la pompe entamée depuis plusieurs semaines ne faiblit pas pour l'essence. De quoi soulager le portefeuille des ménages, alors que les cours du pétrole sont au plus bas.

Dans le détail, la semaine dernière, en moyenne, le litre de gazole était vendu à 1,6117 euro, en hausse de moins d'un centime sur une semaine et en baisse de onze centimes par rapport au pic estival de la mi-juillet. Malgré ce léger redressement, la facture reste à son plus bas niveau depuis janvier 2022 : quelques jours plus tôt, fin 2021, le prix était même inférieur à 1,6 euro. Des disparités subsistent toutefois au sein de l'Hexagone : dans plusieurs stations, le litre de gazole s'approche de 1,50 euro, notamment chez les distributeurs, pour qui le carburant est un produit d'appel.

Dans le même temps, les prix de l'essence sont eux aussi orientés à la baisse. La semaine dernière, ils ont baissé d'environ un centime, selon les données officielles. Un litre de SP95 coûtait 1,7424 euro en moyenne, celui de SP95-E10 1,7077 euro, et celui de SP98 1,8144 euro. Au total, la facture a ainsi perdu entre onze et douze centimes par rapport au pic estival, selon le carburant, qui retrouve son prix le plus bas depuis fin décembre 2022, lorsque la remise sur le carburant accordée par le gouvernement avait fait baisser les prix. Là encore, sans surprise, on observe des écarts de prix importants selon les stations : le prix d'un litre de SP95-E10 peut varier de 1,58 à 1,95 euro, dans la Manche, par exemple.

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Les automobilistes profitent surtout de la baisse marquée des prix du pétrole, qui se poursuit encore cette semaine : alors que le baril de Brent avait franchi le seuil symbolique des 100 dollars en 2022, il est repassé mardi sous les 70 dollars, pour la première fois depuis fin 2021. De quoi dégonfler les prix payés par les consommateurs en bout de chaîne. « Ce recul s’explique par la publication de données macroéconomiques décevantes aux États-Unis et en Chine, ravivant les inquiétudes sur la demande de pétrole. »analyse notamment IFPEN cette semaine. Pour l'heure, la décision des pays membres de l'Opep+ de réduire leur production n'a pas pesé dans la balance.

En attendant, les automobilistes peuvent respirer. Et la dynamique actuelle, qui tire l'inflation vers le bas, pourrait se poursuivre dans les semaines à venir. « Malgré les tensions persistantes au Moyen-Orient, les prix du pétrole sont orientés à la baisse depuis la mi-juillet, en raison d’une demande intérieure atone en Chine : le baril devrait atteindre 78 dollars d’ici la fin de l’année, soit 71 euros le baril. »écrit l'Insee dans sa dernière note de conjoncture, publiée ce lundi.