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Une poursuite des oscillations nerveuses d'ici la prochaine réunion du FOMC reste l'option privilégiée à ce stade, les investisseurs peinant à décrypter la trajectoire de l'économie américaine. Dernière référence en date, qui n'a pas apporté les éclaircissements nécessaires: le NFP (Non Farm Payrolls), le rapport fédéral mensuel du mois d'août sur l'emploi privé, publié vendredi.
Il a délivré des messages contradictoires dans les salles de marché. En effet, tout dépend de l'angle d'évaluation : celui de la santé de l'économie américaine, ou celui de la propension de la Fed à entamer ou non son processus de baisse des taux fédéraux de -25 ou -50 points de base en deux semaines.
Car si le taux de chômage reste stable à 4,2% de la population active, le nombre de créations d'emplois dans le secteur privé (hors agriculture) s'établit à 142.000, bien en deçà de l'objectif. Alors, certes, le résultat n'est pas aussi mauvais qu'en juillet (114.000), mais il relance le débat sur la nature de l'atterrissage de l'économie américaine. Autrement dit, l'atterrissage en douceur, et a fortiori le kiss landing, n'est plus aussi d'actualité. Enfin, le salaire horaire moyen, à +0,4%, dépasse le consensus.
Le CAC 40 a clôturé vendredi en baisse de 1,07% à 7.352, au plus bas depuis une semaine avec un solde largement négatif (-3,65%).
Selon Bloomberg, le gouverneur de la Fed, Christopher Waller, a déclaré que les données actuelles sur l'emploi exigeaient une « action ». Il a également déclaré qu'il était « ouvert » quant à l'ampleur de la baisse des taux nécessaire.
Cette semaine, les investisseurs suivront la réunion de la Banque centrale européenne (BCE). La Deutsche Bank s'attend à ce que l'institution européenne réduise ses taux d'intérêt de 25 points de base.
Notons enfin que le marché est resté frileux à la nomination de Michel Barnier à Matignon. L’ancien ministre de François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, ancien commissaire européen, succède à Gabriel Attal. Le septuagénaire devra démontrer ses talents de négociateur – rappelons qu’il était en charge des négociations sur le Brexit à Bruxelles – pour former son gouvernement dans un premier temps, puis s’atteler à l’élaboration d’un budget pour la France.
Sur le front boursier, Elis a chuté de 15,7% après que Reuters a rapporté que la société avait approché l'américain Vestis en vue d'une éventuelle acquisition. De quoi effrayer le marché compte tenu de la taille de cette cible. Rubis a pour sa part abandonné 10,85% après la publication de résultats qui, selon Oddo BHF, confirment « un manque de momentum (de bonne dynamique, ndlr) ».
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices boursiers ont clôturé la dernière séance dans le rouge, à l'image du Dow Jones (-1,01%) et du Nasdaq Composite (-2,55%). Le S&P, baromètre de référence de l'appétence au risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 1,73% à 5.408 points.
Point sur les autres classes d'actifs à risque : vers 8h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique s'échangeait à un niveau proche de 1 1070 $. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 68,00$.
Au programme ce lundi, à suivre en priorité l'indice Sentix de confiance des investisseurs en zone euro à 10h30 et les stocks des grossistes américains à 16h00
ÉLÉMENTS GRAPHIQUES CLÉS
Les niveaux graphiques clés à court terme ont été précisément touchés : vendredi 30 août à 7 645 points, suivi d'un échec ; et mercredi 4 septembre à 7 482 points, à une poignée de points des 7 465 points sous lesquels une nouvelle jambe baissière allait se former. Ce dernier niveau a connu une première alerte le jeudi 5 septembre.
Le fait que l'indice phare français ait terminé au plus bas de la semaine 36, juste après avoir franchi le seuil, est déterminant. Il envoie un message de faiblesse à court terme.
PRÉVISION
Compte tenu des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est négative sur l’indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 évolue sous la résistance à 7465,00 points.
Graphique de données horaires
Graphique réalisé à partir d'un logiciel Prorealtime
Graphique de données quotidiennes
Graphique réalisé à partir d'un logiciel Prorealtime
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